Éditorial

Vers une performance globale et durable des PME

  • Christine Teyssier,
  • Julien De Benedittis et
  • Martine Séville

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  • Christine Teyssier
    Université Jean Monnet de Saint-Étienne, Laboratoire de recherche Coactis (UR 4161), 2, rue Tréfilerie, 42023 SAINT-ÉTIENNE, France
    christine.teyssier@univ-st-etienne.fr

  • Julien De Benedittis
    Mines Saint-Étienne, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Monnet, Laboratoire de recherche Coactis, Institut Henri Fayol, 158 cours Fauriel, 42023 Saint-Étienne, France
    julien.de-benedittis@emse.fr

  • Martine Séville
    Université Lumière Lyon 2, Laboratoire de recherche Coactis (UR 4161), MSH – 14/16 avenue Berthelot, 69007 Lyon, France
    martine.seville@univ-lyon2.fr

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Le congrès CIFEPME 2022 avait pour thématique générale « Vers une performance globale et durable des PME ». Organisé par les membres du laboratoire de recherche en sciences de gestion COACTIS, commun aux Universités Lumière Lyon 2 et Jean Monnet de Saint-Étienne, il a accueilli plus de 150 conférenciers. Les quatre jours du congrès (25-28 octobre 2022) ont été l’occasion de riches échanges et de réflexions. La PME, tout comme la plus grande entreprise, est aujourd’hui considérée comme une entité au service du progrès sociétal. Sa mission ne se limite plus seulement à l’atteinte d’objectifs financiers à court ou à moyen terme, mais elle inclut également aujourd’hui des préoccupations sociétales qui visent à promouvoir la durabilité de l’entreprise et de son environnement (Crutzen et Van Caillié, 2010). Le concept lui-même de performance s’élargit : l’approche traditionnelle et resserrée de la performance est progressivement remplacée par une vision plus large, plus globale et tridimensionnelle de la performance, incluant l’atteinte non plus uniquement des objectifs économiques de l’entreprise, mais celle des trois catégories d’objectifs du développement durable, économiques, sociaux et environnementaux. La question de la performance globale n’est pas seulement la préoccupation des PME bien installées, mais également celle des organisations naissantes pour lesquelles tout est à construire, tout comme celle des entreprises qui envisagent de se transformer profondément pour se développer ou qui doivent être transmises/reprises, autrement dit des structures plus vulnérables. Cet éditorial, ainsi que les articles de ce numéro spécial de la Revue internationale PME, tentent de retracer une partie des débats qui se sont tenus lors du colloque CIFEPME 2022, font état des principales avancées et dessinent quelques pistes de travaux attachés à la recherche d’une performance globale pour les PME. C’est dans un contexte d’accroissement des enjeux pour les entreprises à « rendre des comptes » à toutes les parties prenantes du caractère durable de leurs activités que s’est développé dans la littérature managériale, ainsi que dans les milieux d’affaires, le concept de « performance globale ». Ce concept est en réalité devenu progressivement « l’expression » du développement durable (Acquier et Aggeri, 2015 ; Ivory et Brooks, 2018), correspondant à une conception du développement de l’entreprise répondant aux enjeux de pérennité de l’entreprise elle-même, mais aussi de la globalité des écosystèmes humains et naturels dans lesquels elle évolue. Le développement de l’entreprise est ainsi dit « durable » si l’organisation exerce son activité en « répondant aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » (Brundtland, 1987). C’est en particulier dans l’approche normative de la théorie des parties prenantes, qui affirme que chacune des parties prenantes de l’entreprise possède le droit d’être traitée comme une fin en elle-même et non comme un moyen pour les fins des autres parties prenantes (Evan et Freeman, 1988), que le concept de performance globale puise ses racines conceptuelles. Cette approche invite à repenser la nature de l’entreprise, qui doit alors nécessairement coordonner les intérêts des différentes parties prenantes pour satisfaire leurs intérêts, au-delà de ceux des seuls actionnaires. La performance se doit ainsi d’être mesurée selon une approche multicritères, intégrant les dimensions économiques, sociales et environnementales, en recourant à une batterie d’indicateurs multidimensionnels, multiacteurs et de mesures non financières quantitatives et/ou qualitatives (Bansal, 2005 ; Hahn, Figge, Pinkse et Preuss, 2010). Historiquement envisagée et mesurée par des indicateurs financiers, considérés comme objectifs, fiables et opérationnalisables, la performance de l’entreprise ne peut, aujourd’hui, être appréhendée que de manière multidimensionnelle, et ce, malgré les défis méthodologiques auxquels les chercheurs risquent de se confronter. En effet, les difficultés d’objectivation de certains types de performance ou …

Parties annexes