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Industrie entre Méditerranée et Europe

 | 
Mauve Carbonell

Introduction générale

Texte intégral

  • 1 Philippe Mioche, Les origines et le démarrage de la planification en France, 1941-1947, Université (...)
  • 2 Philippe Mioche, La sidérurgie et l’État en France des années quarante aux années soixante, Univers (...)

1L’attrait de Philippe Mioche pour l’histoire économique et industrielle prend corps dans les questionnements liés à la reconstruction et aux débuts de la planification française, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Conduite sous la direction de Jean Bouvier, sa thèse de doctorat de 3e cycle est publiée peu de temps après aux Publications de la Sorbonne1. Élu en 1988 maître de conférences à l’Université de Provence, il soutient son doctorat d’État en 1992 sur les relations entre la sidérurgie et l’État en France (1940-1960), recherche effectuée sous la direction de Jean Bouvier jusqu’à son décès (1987), puis de François Caron2. Arrivé en Provence, Philippe Mioche oriente son travail d’historien de l’économie sur ce territoire qu’il découvre et qu’il fait sien en s’installant dans la campagne aixoise, tout en poursuivant ses recherches sur la sidérurgie et la construction européenne, son autre centre d’interêt. Devenu Professeur des Universités en 1993, il intègre l’UMR TELEMMe, fondée en 1994 par Gérard Chastagnaret et rattachée en 1998 à la Maison méditerranéenne des Sciences de l’Homme. Il y noue des liens et partage de nombreux projets avec des collègues géographes ou historiens d’autres branches industrielles que la sidérurgie – industries de l’alumine et de l’aluminium, chimie, extraction minière etc. –, des activités confrontées aux évolutions économiques de la fin du xxe siècle, entre perte de compétitivité, fermetures d’usines et reconversions patrimoniales.

Une recherche à la croisée de la métallurgie et de la chimie

  • 3 Philippe Mioche et Jacques Roux, Henri Malcor, un héritier des maîtres de forges, Lyon, Éd. du CNRS (...)
  • 4 2006 : PPF conduit par la MSH Alpes « Aluminium, Bauxite alumine. Impacts socio-environnementaux de (...)
  • 5 Philippe Mioche, L’alumine à Gardanne de 1893 à nos jours. Une traversée industrielle en Provence, (...)
  • 6 Olivier Raveux, « Les débuts de la fabrication de l’alumine à Gardanne (1892-1899) », Cahiers d’his (...)
  • 7 Ivan Grinberg, Philippe Mioche, Aluminium de Grèce, l’usine aux trois rivages, Grenoble, PUG, 1996  (...)
  • 8 Philippe Mioche, « Un Cameroun qui gagne grâce à ALUCAM ? », in Ivan Grinberg et Maurice Lappara, d (...)
  • 9 Philippe Mioche, « Pechiney en Australie : Une histoire de l’électrolyse de Tomago (1978-1985) », C (...)
  • 10 Philippe Mioche, « Un investissement mouvementé : Solvay en Espagne, 1908-1942 », Rives méditerrané (...)
  • 11 Marco Bertilorenzi, Philippe Mioche, « Les résidus de l’alumine à Portovesme (Italie) et à Gardanne (...)
  • 12 Anne Pezet, Marie-Claire Loison, « L’entreprise verte et les boues rouges. Les pratiques controvers (...)
  • 13 Cf. le numéro hors-série 1 des Cahiers d’histoire de l’aluminium, 2003.

2Philippe Mioche consacre sa thèse d’État à l’histoire de la sidérurgie. Dès lors, il ne cesse de travailler ce champ de l’histoire économique qui lui permet de croiser régulièrement celui de la construction européenne. Travailleur acharné et passionné, il brosse l’histoire de cette branche en multipliant les recherches sur ses acteurs3, ses entreprises, les productions et leurs marchés, les organisations patronales, le patrimoine industriel et ses représentations, sans oublier, conformément aux enseignements de son maître, les aspects financiers. En 1998, il devient membre du conseil scientifique de l’Académie François Bourdon, association qui gère notamment les fonds d’archives de la société Schneider. Là, il œuvre pour la conservation des archives de l’industrie et leur valorisation. Il prend en charge la réalisation de colloques et participe au jury du prix d’histoire François Bourdon. C’est à l’Académie François Bourdon qu’il décide de faire le versement de ses archives de chercheur. Quand la Société Générale met en place un comité scientifique pour sa mission histoire, c’est naturellement qu’il y participe. Il s’intéresse au rôle de cette grande banque française dans le financement de l’industrie et plus particulièrement de la sidérurgie à travers le GIS, dont elle prend le leadership. On le trouve aussi au conseil d’administration de la Fondation de Wendel où il accompagne le dépôt aux Archives nationales des archives de ce qui fut un grand groupe sidérurgique français. Il milite enfin pour que la Fondation finance des travaux de jeunes chercheurs à travers une aide à la recherche pour les étudiants en master et en doctorat, un dispositif mis en œuvre par l’Académie François Bourdon à travers un jury auquel il participe assidûment. Animé par des intérêts de recherche diversifiés touchant à l’industrie lourde et à ses matières premières, Philippe Mioche croise le chemin d’une autre activité productive au cours des années 1990. En collaboration avec l’Institut pour l’histoire de l’aluminium (IHA), dont il est membre du conseil scientifique, il participe à plusieurs projets majeurs, explorant des champs nouveaux à travers l’histoire du métal léger et, plus encore, de sa matière première et de son produit intermédiaire, la bauxite et l’alumine4. Ces deux productions industrielles intéressent d’autant plus Philippe Mioche que la Provence a joué un rôle majeur dans leur essor avec les mines de bauxite du Var, puis les usines d’alumine de Gardanne (1893) – la première et aujourd’hui doyenne mondiale des usines de production d’alumine par le procédé Bayer – et Marseille (Saint-Louis-les-Aygalades, La Barasse). Il écrit une monographie incontournable sur l’usine de Gardanne5, s’inscrivant dans les travaux naissants d’Olivier Raveux sur la métallurgie6. Est publiée également aux Presses universitaires de Grenoble, très dynamiques sur l’impulsion du professeur Henri Morsel avec la collection « Histoire industrielle », une recherche menée avec Ivan Grinberg, secrétaire général de l’IHA, sur l’histoire de l’usine intégrée d’alumine et d’aluminium construite en Grèce par Pechiney dans les années 19607. Ce travail ouvre de nouvelles perspectives que Philippe Mioche poursuit par des travaux réalisés sur différentes usines internationales d’aluminium : au Cameroun, avec ALUCAM8, en Australie9 et bientôt en Afrique du Sud (travaux en cours). Avec l’alumine provençale, Philippe Mioche interroge l’histoire de l’industrie chimique méditerranéenne10 qui se retrouve au centre de questionnements historiographiques nouveaux : la gestion des pollutions industrielles, leur impact sur la santé des ouvriers et des riverains, le niveau de conscience et de responsabilité de l’industriel à l’égard de son environnement. En dépit d’une formation marquée, comme beaucoup d’autres chercheurs de sa génération, par le productivisme et « la culture de la cheminée qui fume », Philippe Mioche n’élude pas le débat et s’engage à plusieurs reprises dans l’analyse de la question des boues rouges rejetées par l’usine de Gardanne11, comme avait commencé à la faire avant lui Anne Pezet ou encore Daniel Boullet dans sa thèse12. Avec l’aluminium, ses recherches retrouvent celle de l’histoire de la construction européenne, comme en témoigne le colloque co-organisé en 1998 avec l’IHA sur le thème de l’Europe de l’aluminium (1945-1975)13. Les différentes pistes explorées finissent ainsi par se rejoindre pour donner une cohérence d’ensemble.

Le choc de la désindustrialisation

  • 14 Philippe Mioche, « La sidérurgie française de 1973 à nos jours. Dégénérescence et transformation », (...)
  • 15 Xavier Daumalin, Philippe Mioche, dir., La désindustrialisation au regard de l’histoire, numéro spé (...)
  • 16 Mauve Carbonell, Olivier Lambert, Philippe Mioche, De la mine à la puce. Le pôle industriel de la h (...)

3Très impliqué dans la vie locale et dans les débats de son époque, Philippe Mioche s’intéresse aussi au temps présent, synonyme, notamment, de désindustrialisation pour l’historien de l’économie qu’il est. La fermeture de nombreux sites de production14, la perte de millions d’emplois et la disparition de savoir-faire, la multiplication des friches industrielles, les déclassements, les drames sociaux et les crises démographiques, sanitaires ou environnementales qui s’ensuivent deviennent des sujets en soi, qu’il convient d’analyser scientifiquement, en collaboration avec les autres sciences sociales. Pour l’historien, la désindustrialisation des années 1970-1990 s’inscrit dans le temps long, dans les cycles de l’histoire économique. Car même si celle de la fin du xxe siècle est particulièrement brutale, il ne s’agit pas d’un phénomène complètement nouveau dans l’histoire économique de l’Europe occidentale. Elle s’est produite, avec des durées et des intensités variables, que ce soit lors de la première révolution industrielle ou au moment de la « Grande dépression » des années 1870-1890. Les différents acteurs économiques de la fin du xixe siècle évoquaient déjà l’apparition de nouveaux procédés de fabrications, l’aggravation de la concurrence internationale, la remise en cause de la division internationale du travail avec l’émergence de nouveaux pays industriels et le déclin des industries traditionnelles, et s’interrogeaient tout aussi fortement qu’aujourd’hui sur les mérites respectifs du libre-échange ou du protectionnisme en matière industrielle. Il en est cependant ressorti la deuxième industrialisation et une relance de l’activité productive jusqu’aux années 1960. Les transformations industrielles en cours ne seraient-elles pas aussi porteuses de nouvelles cohérences socio-économiques territorialisées liées à l’émergence d’un appareil productif industriel organisé en fonction de caractéristiques et de combinaisons technologiques, matérielles et humaines différentes de celles qui prévalaient jusque-là15 ? C’est dans le cadre de ce questionnement que Philippe Mioche a créé, au sein de TELEMMe, un atelier de réflexion dédié aux désindustrialisations (2012-2016) et qu’il s’est intéressé à l’étude des zones d’activités – Arnavant, dans les quartiers Nord de Marseille ; Rousset, dans le bassin minier de Gardanne16 – où s’imaginent et se réinventent de nouvelles formes de rapports à l’industrie. Philippe Mioche et les chercheurs de TELEMMe ne se contentent pas d’observer et d’analyser les évolutions à l’œuvre, les destructions de bâtiments, la disparition d’archives précieuses ou l’extinction de la mémoire du travail. La recherche-action est un champ qui n’est plus réservé aux sociologues et ces dernières décennies tous les chercheurs en sciences humaines l’ont progressivement investie, souvent dans l’urgence d’un contexte spécifique. Dans le cas de la fermeture de sites industriels, la recherche-action conduit directement à un mouvement qui s’est peu à peu structuré depuis les années 1990 : la lutte pour le sauvetage et la valorisation de ce qui était il y a encore peu les lieux de travail et de production de l’industrie, devenus patrimoine industriel.

Préserver, valoriser, transmettre

  • 17 Comité d’information et de liaison pour l’archéologie, l’étude et la mise en valeur du patrimoine i (...)
  • 18 The International Committee for the Conservation of the Industrial Heritage.
  • 19 Philippe Mioche, « Images de la plus grande usine d’alumine d’Europe en 1913 : Alusuisse à Saint-Lo (...)
  • 20 Colloque international « Un bassin minier en Europe : Gardanne », MMSH, 21-23 octobre 2004 ; Xavier (...)
  • 21 Philippe Mioche, « La manufacture de tabac de la Belle-de-Mai », in Marseille – La manufacture de t (...)
  • 22 Boris Grésillon, Olivier Lambert, Philippe Mioche, De la terre et des hommes. La tuilerie des Mille (...)
  • 23 Philippe Mioche, Barbier Dauphin, une industrie du terroir provençal, 1868-2007, Mirabeau, REF.2C É (...)
  • 24 Xavier Daumalin, Philippe Mioche, Olivier Lambert, Une aventure industrielle en Camargue. Histoire (...)
  • 25 Gérard Chastagnaret, Philippe Mioche, dir., Histoire industrielle de la Provence, Aix-en-Provence, (...)

4L’ensemble du monde industrialisé est touché par le phénomène. Les historiens – souvent ceux de l’économie, en prise directe avec les acteurs et archives du monde industriel avant même le « choc de désindustrialisation » – s’associent aux hommes de l’art, aux architectes et aux archéologues de l’industrie, passionnés du monde du travail passé et présent, pour s’organiser et œuvrer collectivement à l’étude, la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine industriel. Le CILAC17, pionnier, est ainsi fondé en 1979 dans la foulée d’un mouvement international incarné par le TICCIH18, créé en 1978. Philippe Mioche introduit à l’Université de Provence une réflexion sur le patrimoine industriel, notamment immatériel, ce qui constitue une originalité forte de sa démarche19. Il parvient à en populariser les enjeux à travers l’association Mémoires & industries en Provence (1995) et sa revue destinée à un large public Industries et patrimoine en Provence. Dynamiques d’hier et d’aujourd’hui (22 numéros entre 1998 et 2014). De nombreuses associations d’anciens cadres et/ou ouvriers d’usines fermées – bassin minier de Gardanne20, SEITA21, Nestlé, la tuilerie des Milles22, Barbier-Dauphin23, Rivoire & Caret, La Barasse etc. – se tournent ainsi vers le président de MIP Provence pour qu’il les aide à préserver la mémoire de leur lieu de travail ou à sauvegarder un bâtiment jugé emblématique, comme le Silo du port de Marseille devenu une salle de spectacle très fréquentée. Dans d’autres cas, ce sont les contacts noués avec les industriels qui permettent d’avoir accès à des archives d’entreprise jamais dépouillées et d’écrire l’histoire d’entreprises ou d’organisations professionnelles mal connues, comme l’usine Solvay de Salin-de-Giraud ou l’Union des industries chimiques PACA24. Ses travaux autour du patrimoine industriel régional sont aussi l’occasion de rappeler à ceux qui avaient nié ou oublié – et ils étaient nombreux, parmi les élus et aménageurs de ces années-là, à vouloir tourner la page pour précipiter l’avènement d’une économie de services – l’importance du fait industriel en Provence et la nécessité de prendre en compte la demande d’histoire de ceux dont l’outil de travail avait disparu25. Philippe Mioche prêta ainsi main forte à de nombreuses aventures d’histoire et de patrimoine industriel en participant à plusieurs organismes de recherche et de valorisation de l’histoire de l’industrie et en s’engageant, auprès de décideurs locaux (Conseil régional PACA, DRAC Lorraine, municipalités) dans différentes actions publiques. Il appartient pleinement à cette catégorie d’historiens soucieux de mettre à la disposition de la société les apports de la recherche.

Notes

1 Philippe Mioche, Les origines et le démarrage de la planification en France, 1941-1947, Université Paris I, 1983. Publié sous le titre : Le Plan Monnet, genèse et élaboration 1941-1947, Paris, Publications de la Sorbonne, 1987.

2 Philippe Mioche, La sidérurgie et l’État en France des années quarante aux années soixante, Université Paris IV, 1992.

3 Philippe Mioche et Jacques Roux, Henri Malcor, un héritier des maîtres de forges, Lyon, Éd. du CNRS, 1988. Philippe Mioche, « Les Maîtres de forge en quête de transparence : archives de la sidérurgie et histoire économique », Vingtième siècle. Revue d’histoire, n° 20, octobre-décembre 1988, p. 103-112.

4 2006 : PPF conduit par la MSH Alpes « Aluminium, Bauxite alumine. Impacts socio-environnementaux des industries de l’aluminium, une approche comparative, 1886-2006 » ; 2010 : ANR « CRÉation et ALUminium – de la découverte d’un matériau industriel à sa constitution en objet patrimonial : invention, innovation, marchés (xix-xxie siècles) » conduit par le CRH et l’ANR FRALUBEC « France – Aluminium Québec, développement local et stratégie globale de deux multinationales de l’aluminium au xxe siècle », coordonné par le Centre Roland Mousnier. Ces projets ont engendré plusieurs colloques, ouvrages, articles parmi lesquels, pour Philippe Mioche : « L’acier et l’aluminium en France xixe-xxie, prolégomènes d’une histoire parallèle », in Patrick Fridenson, Florence Hachez-Leroy, dir., L’aluminium, matière à création, xixe-xxie siècles, Tours, Presses universitaires François Rabelais, 2017, p. 63-82 ; « Contribution à l’histoire du procédé Bayer. Le procédé à Gardanne 1893-2012 », in Dominique Barjot, Marco Bertilorenzi, dir., Aluminium : du métal de luxe au métal de masse (xixe-xxie siècle). From Precious metal to mass commodity (19th-21st century), Paris, PUPS, 2014, p. 47-64.

5 Philippe Mioche, L’alumine à Gardanne de 1893 à nos jours. Une traversée industrielle en Provence, Grenoble, PUG, 1994.

6 Olivier Raveux, « Les débuts de la fabrication de l’alumine à Gardanne (1892-1899) », Cahiers d’histoire de l’aluminium, no 13, 1993, p. 7-20 ; Marseille, ville des métaux et de la vapeur au xixe siècle, Paris, CNRS Éditions, 1998.

7 Ivan Grinberg, Philippe Mioche, Aluminium de Grèce, l’usine aux trois rivages, Grenoble, PUG, 1996 ; Philippe Mioche, « À propos de l’investissement industriel d’une multinationale en Méditerranée : le succès d’Aluminium de Grèce », Rives méditerranéennes, no 9, 2001, p. 7-39.

8 Philippe Mioche, « Un Cameroun qui gagne grâce à ALUCAM ? », in Ivan Grinberg et Maurice Lappara, dir., ALUCAM. Un destin africain. 50 ans d’aluminium au Cameroun, 1957-2007, Aix-en-Provence, REF.2C Éditions, 2007.

9 Philippe Mioche, « Pechiney en Australie : Une histoire de l’électrolyse de Tomago (1978-1985) », Cahiers pour l’histoire de l’aluminium, no 58-59, 2017, p. 32-65.

10 Philippe Mioche, « Un investissement mouvementé : Solvay en Espagne, 1908-1942 », Rives méditerranéennes, no 45, 2013, p. 55-72.

11 Marco Bertilorenzi, Philippe Mioche, « Les résidus de l’alumine à Portovesme (Italie) et à Gardanne/Cassis (France), des années soixante à nos jours », in Laura Centemeri, Xavier Daumalin, dir., Pollutions industrielles et espaces méditerranéens xviii-xxie siècle, Karthala/ MMSH, Aix-en-Provence-Paris, 2015, p. 275-299 ; Philippe Mioche, « Alumine et risques industriels : le cas des boues rouges et des résidus », article en ligne, OHM BMP, 2011.

12 Anne Pezet, Marie-Claire Loison, « L’entreprise verte et les boues rouges. Les pratiques controversées de la responsabilité sociétale à l’usine d’alumine de Gardanne (1960-1966) », Entreprises et Histoire, no 45, 2005, p. 97-115 ; Daniel Boullet, Entreprises et environnement en France de 1960 à 1990 : les chemins d’une prise de conscience, Paris, Droz, 2006.

13 Cf. le numéro hors-série 1 des Cahiers d’histoire de l’aluminium, 2003.

14 Philippe Mioche, « La sidérurgie française de 1973 à nos jours. Dégénérescence et transformation », Vingtième siècle. Revue d’histoire, no 42, 1994, p. 17-28.

15 Xavier Daumalin, Philippe Mioche, dir., La désindustrialisation au regard de l’histoire, numéro spécial de Rives méditerranéennes, no 46, 2013 ; Jean-Claude Daumas, Ivan Kharaba, Philippe Mioche, dir., La désindustrialisation, une fatalité ?, Presses universitaires de Franche-Comté, Besançon, 2017.

16 Mauve Carbonell, Olivier Lambert, Philippe Mioche, De la mine à la puce. Le pôle industriel de la haute vallée de l’Arc. Des origines à nos jours, Aix-en-Provence, REF.2C Éditions, 2011 ; Marc Bassoni, Olivier Lambert, Philippe Mioche, Arnavant, 40 liens dans la Cité, Mirabeau, REF.2C Éditions, 2009.

17 Comité d’information et de liaison pour l’archéologie, l’étude et la mise en valeur du patrimoine industriel.

18 The International Committee for the Conservation of the Industrial Heritage.

19 Philippe Mioche, « Images de la plus grande usine d’alumine d’Europe en 1913 : Alusuisse à Saint-Louis-des-Aygalades », Cahiers d’histoire de l’aluminium, no 44/45, 2011, p. 35-50.

20 Colloque international « Un bassin minier en Europe : Gardanne », MMSH, 21-23 octobre 2004 ; Xavier Daumalin, Sylvie Daviet, Philippe Mioche, dir., Territoires européens du charbon des origines aux reconversions, Aix-en-Provence, PUP, 2006 ; Xavier Daumalin, Jean Domenichino, Philippe Mioche, Olivier Raveux, Gueules noires de Provence. Le bassin minier des Bouches-du-Rhône (1744-2003), Marseille, Édition Jeanne Laffitte, 2005.

21 Philippe Mioche, « La manufacture de tabac de la Belle-de-Mai », in Marseille – La manufacture de tabac de la Belle-de-Mai. D’un destin à l’autre, Marseille, Images en Manœuvre Éditions, 2001, p. 86-98.

22 Boris Grésillon, Olivier Lambert, Philippe Mioche, De la terre et des hommes. La tuilerie des Milles d’Aix-en-Provence (1882-2006), Mirabeau, REF.2C Éditions, 2007.

23 Philippe Mioche, Barbier Dauphin, une industrie du terroir provençal, 1868-2007, Mirabeau, REF.2C Éditions, 2008.

24 Xavier Daumalin, Philippe Mioche, Olivier Lambert, Une aventure industrielle en Camargue. Histoire de l’établissement Solvay de Salin-de-Giraud (1895 à nos jours), Aix-en-Provence, REF.2C Éditions, 2012 ; Xavier Daumalin, Philippe Mioche, Provence, terre de chimie. Cent ans de l’Union des industries chimiques en PACA, Marseille, UIC/AD 13, 2002.

25 Gérard Chastagnaret, Philippe Mioche, dir., Histoire industrielle de la Provence, Aix-en-Provence, PUP, 1998.

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