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De la catégorisation bibliothéconomique du livre à la genèse éditoriale de l’oeuvre : le cas des Trésors imprimés à la Renaissance

[article]

Année 2014 10 pp. 211-224
Fait partie d'un numéro thématique : Genèses éditoriales
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SEIZIÈME SIÈCLE 10 / 2014 p. 211-224 Anne RÉACH-NGÔ / Université de Haute-Alsace

DE LA CATÉGORISATION BIBLIOTHÉCONOMIQUE DU LIVRE À LA GENÈSE ÉDITORIALE DE L’ OEUVRE : LE CAS DES TRÉSORS IMPRIMÉS À LA RENAISSANCE1

i comme l’affirme Gisèle Mathieu-Castellani dans La Notion de genre à la Renaissance, on ne saurait parler d’un «système des genres » au xvie siècle2, il est indéniable que la classification des oeuvres en catégories, quelle que soit l’instance dont elle émane et les procédés qu’elle met en oeuvre, infléchit les pratiques de lecture et le processus interprétatif des lecteurs3. «Genres d’écrire » , «genres de style » , suivant les expressions employées à l’époque, mais aussi jeux de différenciation divers, telle l’opposition entre langue savante et vulgaire, texte en prose et en vers, formes longues et brèves, constituent autant de critères qui par recoupement participent au positionnement des oeuvres au sein de la culture lettrée renaissante. Dans le même temps et par un subtil jeu de rétroaction, les «arts de lire » qu’engagent les usages du livre concourent à redéfinir l’identité générique des textes, qui ne préexiste pas à leur mise en livre4. Les éclairages portés par l’histoire de l’édition ont souligné combien l’apparition de l’imprimé avait contribué à une catégorisation implicite des oeuvres. La reproduction mécanique des textes a concouru à l’arrivée massive, sur le marché du livre, d’un grand nombre de publications dont il a fallu organiser l’achalandage et résoudre l’identification pour une clientèle en plein essor. Or ces oeuvres, le plus souvent héritées des périodes antiques et médiévales, n’ont pas été conçues et rédigées pour être destinées à la publication imprimée. La plupart du temps anonymes, posthumes ou résultant

1 Cet article reprend et prolonge une communication qui a été présentée au Congrès de la Renaissance Society of America en avril 2013. Il s’inscrivait dans une session présentée par la SFDES, élaborée avec Trung Tran et Nora Viet, intitulée «Pour une définition du genre éditorial à la Renaissance » . Les premières conclusions de cet article doivent beaucoup à la réflexion collective que nous avons menée à cette occasion et qui se poursuivra lors d’une nouvelle session présentée au Congrès de 2014 : «Intituler, penser, classer : de la constitution des genres éditoriaux à la Renaissance » . Qu’ils en soient ici chaleureusement remerciés.

2 G. Mathieu-Castellani, «La notion de genre à la Renaissance » , G. Demerson (dir.), La Notion de genre à la Renaissance, Genève, Slatkine, 1984, p. 21. Voir aussi P. Bravo, C. Iglésias et G. Sangirardi (dir.), La Renaissance des genres. Pratiques et théories des genres littéraires entre Italie et Espagne (xvexviie

siècles), Dijon, EUD, 2012.

3 F. Roudaut, «Classements et bibliothèques à la Renaissance. Quelques éléments » , Babel, 6, 2002, p. 151-168.

4 Rappelons l’importance accordée par Jean-Marie Schaeffer à la réception par dans la détermination de la catégorie littéraire des «genres » (J.-M. Schaeffer, Qu’est-ce qu’un genre littéraire ?, Paris, Le Seuil, 1989).

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