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Le De offîciis dans l'œuvre philosophique de Cicéron

[article]

Année 1989 116 pp. 11-16
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Le De qfficiis dans Pœuvre philosophique de Cicéron

Le De qfficiis est généralement eonsidéré comme le chef-d'œuvre du corpus philosophique de Cicéron et même les plus réticents à admettre qu'il ait pu exister une philosophie latine sont bien forcés de reconnaître qu'avec le concept d'/mraa- nitas quelque chose de très important entrait dans l'histoire de la pensée Deux éléments pourraient être invoqués pour mettre cette œuvre à part des autres traités cicéroniens. D'une part, elle vient après la réalisation de ce grand programme de formation des Romains à la philosophie qui est si clairement exposé dans les prooemia et dont la rétrospective est faite au début du second livre du De divinatione ; d'autre part, l'indication précise de la source panétienne et des lacunes de celle-ci constitue un cas unique, qui réduit à presque rien les de Quellenforschung et permet d'apprécier objectivement l'apport de l'Arpi- nate. Cependant, et c'est précisément ce que nous voudrions montrer ici, on une grave erreur si on isolait le De officiis de l'ensemble de l'itinéraire cicéronien pour en faire une sorte de miracle tardif. L'une des de la pensée de Cicéron est, quoi qu'on en ait dit, sa continuité, et de contradiction que l'on peut parfois ressentir sur tel ou tel point précis n'a d'autre origine que la volonté de revenir inlassablement sur les problèmes en les abordant sous des angles différents, jusqu'à ce qu'affleure cette que recherche le philosophe Académicien, conscient des limites inhérentes à la raison humaine.

Pour comprendre le De officiis, qui est le terme de l'itinéraire, il faut se reporter au De republica, fruit d'une vocation philosophique qui s'était révélée bien avant, lorsque le puer aut adulescentulus venu d'Arpinum découvrit l'enseignement de Philon de Larissa, scholarque en exil de la Nouvelle Académie. Dans cette œuvre se croisent et s'entrecroisent deux problèmes qui, en apparence, ressortissent à des domaines différents. L'homme politique romain décrit avec tristesse, mais aussi avec la volonté de réagir, le processus de dégradation qui fait qu'à la des maiores ont succédé la violence et la division profonde de la cité. Le formé par des maîtres épicuriens, académiciens et stoïciens, se pose la grande question qui est au centre de toute la réflexion morale hellénistique (1) : peut-on fonder l'éthique sur les données naturelles ? autrement dit, la nature nous indique-t-elle dans un instinct premier ce qui est bien et ce qui est mal ? Or ces deux démarches sont en réalité complémentaires, le propre de Cicéron étant les problèmes philosophiques non pas dans le calme d'une école, mais dans le flux même de l'Histoire. Le consulaire et le philosophe affrontent le même problème : la société humaine est-elle nécessairement le champ clos de l'affronte-

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