Figures

Chargement...
Couverture fascicule

Essai sur les fêtes officielles à Versailles sous le Second Empire

[article]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw

sous le Second Empire

p a r Christophe Pincemaille

Fig. 1.

Photographie extraite de «Palais de Versailles. Vues d'intérieur prises à l'occasion de la visite de S. M. la reine Victoria, le 25août 1855 par André-Adolphe-Eugène Disdéri. »

Bibliothèque municipale de Versailles, -Couderc L8-Cliché Alain Pougetoux.

Dès 1852, Napoléon III rétablissait une vie de cour d’autant plus fastueuse qu'elle était de créa¬ tion récente et qu’il entendait donner un lustre particulier à la monarchie impériale. Mais l’empe¬ reur, en rompant avec les habitudes d’économie, tout empreintes de simplicité bourgeoise, qui avaient marqué le règne de Louis-Philippe, son prédécesseur, livrait à ses adversaires matière sup¬ plémentaire à pourfendre son régime. Ceux-ci, comme il fallait s'y attendre, ne retinrent plus, en effet, que les dîners somptueux, les soupers fins, les spectacles magnifiques donnés aux Tuileries. Le Second Empire allait se réduire au tableau étince¬ lant d'une «fête impériale », célébrée par les uns, critiquée par les autres, à la fermentation joyeuse d’un monde où l’on jetait l’argent par les fenêtres. Dans l'opposition, chez les républicains comme chez les royalistes, des voix insinuèrent que Paris ressemblait à un monstrueux caravansérail ; on compara bientôt les palais impériaux à des lieux de débauche. L'Empereur pris pour cible se défendait d'encourager la décadence morale. Il faisait répondre à ses détracteurs que «la dépense d'un grand bal retombait en pluie d'or sur toutes les industries »'.

Sous l’impulsion de l’impératrice Eugénie, si attentive au décorum, Saint-Cloud, Compiègne, Fontainebleau offrirent leur contribution à ces fastes ressuscités qui témoignaient autant de la prodigalité du prince que de sa capacité à assurer la prospérité du pays. Il était normal, dans ces conditions et vu le désir de Napoléon de rehausser l’éclat de ses aigles, qu’on ranimât à l’occasion de quelques mémorables soirées le vieux château des rois, ce Versailles transformé en musée par la monarchie de Juillet et plongé depuis lors dans un sommeil paisible de rentier, (fig. 1)

La loi sur la liste civile ayant maintenu le domaine de Versailles dans la dotation de la Cou¬ ronne, il allait de soi que les souverains se senti¬ raient ici chez eux, sans oser toutefois imaginer un instant de s'y installer. Ils en disposeraient seu¬ lement à leur guise, soit pour leur agrément per¬ sonnel soit dans l’exercice de leurs obligations officielles. Ce statut particulier du palais-musée entretenait une espèce d'ambiguïté, dans la mesure où celui-ci sans être à proprement parler une rési¬ dence impériale, puisque la Cour n'y séjournait pas, dépendait toutefois de la Maison de l’Empe-

1 18 — Versalia n° 3

Fig. 1. Photographie extraite de « Palais de Versailles. Vues d'intérieur prises à l'occasion de la visite de S. M. la reine Victoria, le 25 août 1855 par André-Adolphe-Eugène Disdéri. » Bibliothèque municipale de Versailles, -Couderc L8
Fig. 1. Photographie extraite de « Palais de Versailles. Vues d'intérieur prises à l'occasion de la visite de S. M. la reine Victoria, le 25 août 1855 par André-Adolphe-Eugène Disdéri. » Bibliothèque municipale de Versailles, -Couderc L8moremore
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw