Plan

Chargement...
Couverture fascicule

Sépultures islamiques

[article]

Année 1994 4-1 pp. 209-218
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 209

SÉPULTURES ISLAMIQUES

Dans une société de tradition bédouine, il suffit d'enfouir le mort pour le mettre à l'abri des bêtes sauvages pendant les quelques mois de la décomposition. La tribu s'en va et l'abandonne. Le passage sur terre est court et ne doit guère laisser de traces matérielles, il ne se perpétue qu'à travers la descendance mâle. Mieux que tout héritage matériel, le nasab, litanie généalogique de noms d'ancêtres, fondatrice de toute identité, mentionnera à son rang chronologique le nom du défunt, lui assurant la pérennité du souvenir.

Dans la tradition sédentaire paysanne, les tombes des ancêtres identifient un terrain, l'approprient à la famille. Le tombeau en bordure du champ devient borne de propriété, témoignant de l'ancienneté de la présence et de la transformation profonde de la nature grâce au travail accumulé par les générations.

Dans la tradition urbaine, le notable politique, religieux, commerçant, qui s'est fait respecter de son vivant, doit perpétuer son rang, après sa mort, par un monument-signe, un mausolée, qui le distingue, lui et ses descendants, du commun. Pour ceux-ci, ce sera une référence à une citadinité ancienne, voire à une noblesse urbaine.

Comme dans d'autres grandes religions, le mort musulman, à travers une série programmée d'étapes et d'épreuves, abandonne le dunya, monde physique d'ici-bas, pour rejoindre l'espace du métaphysique et du religieux, le dîn, et atteindre enfin son « ultime » destination dans le monde de l'au-delà, al-akhîra. Le passage, complexe et prolongé, s'effectue au cours des heures, ou plutôt des jours, qui suivent le décès. Ce passage doit s'effectuer le plus régulièrement possible car les vivants risqueraient d'être tourmentés par un mort qui se heurterait à des difficultés pour intégrer son nouvel état. C'est pourquoi un rituel complexe régit les enterrements et la période qui suit la mise au tombeau.

Séminaire présenté en 1992 dans le cadre du Thème « Nécropoles », Maison de l'Orient Méditerranéen-Institut d'Archéologie Classique.

Topoi 4 (1994) p. 209-218

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw