QUELQUES OBSERVATIONS SUR LE PALAIS DE DARIUS

A SUSE

PAR

Pierre Amiet

Déblayé plutôt que fouillé méthodiquement par R. de Mecquenem <!>, le palais de Darius, à Suse, fut longtemps très mal connu. M. Roman Ghirshman entreprit d'en préciser les dispositions (2), et tout récemment, les travaux de restauration de ses vestiges permirent à Jean Perrot de corriger quantité de détails importants de son plan (3> et de permettre ainsi d'en mieux comprendre l'économie. Il se développe d'est en ouest autour de trois grandes cours dont la principale est de toute évidence la dernière (C 1), ou « cour ouest » qui desservait les salles grandioses où furent découvertes, en 1972, les deux tables de la « Charte » de construction de l'édifice (4). M. Ghirshman, le premier, s'est aperçu de ce que ces salles, avec leurs quatre saillants, renouaient avec une tradition inaugurée dès le IIe millénaire, dans les grandes résidences élamites <5>. Puis M. Michel Roaf s'est attaché à retracer l'histoire de ce type de salle qui n'apparaît en Assyrie qu'à l'époque de Sennacherib, puis à Babylone et chez les Perses <6). Le palais de Nabuehodonosor II à Babylone (fig. 2) constitue