LES FOURS DITS «DE POTIER» DANS L'ORIENT ANCIEN
PAR
Gilbert Delcroix et Jean-Louis Huot
Les étapes du développement technologique de l'art du potier demeurent mal précisées (1). La mise au point du four ne fut pas l'une des moindres phases de ce progrès. On en connaît fort mal l'histoire : les inventions technologiques sont souvent évoquées, rarement analysées ; les ouvrages généraux ne citent que quelques exemples, toujours les mêmes. La documentation archéologique actuellement disponible <2) est pourtant plus riche.
L'existence de fours de potier artisanaux, utilisés par des professionnels pour une fabrication en série, ne fait aucun doute : les textes ont été récemment évoqués par M. Th. Barrelet (3). L'archéologie les corrobore- t-elle ? Les « fours » ne manquent pas au long des rapports de fouille, ni les « fours de potier ». Cette identification est souvent sujette à caution. C'est pourquoi, sans doute, le lecteur curieux de ces questions ne trouve à sa disposition aucune monographie. Certes, les ouvrages généraux sur les techniques de la céramique antique sont nombreux, depuis l'étude pionnière de Franchet (4) jusqu'au livre plus récent de A. Shepard (5>.
(^ J. L. Huot a réuni la documentation (*) Barrelet 1968, p. 50 et note 2.
archéologique, que G. Delcroix a étudiée du (*) Franchet 1911, spécialement p. 120 sq.
point de vue de la technologie. Les idées expri- (*) Shepard 1956 ; on pourrait consulter
mées ici sont le résultat d'une collaboration également, entre autres : Crane 1936, Singer
eflîcace et prolongée. Les plans ont été dessinés 1955, Forbes 1958, Balfet s. d., Balfet 1966,
par C. Delcroix. Diet. Techn. 1962, Blanc 1963.
(*) Juin 1971, date de la rédaction de ces lignes.