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Русь, Мала Росія, Україна

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Année 1948 24-1-4 pp. 171-176
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РУСЬ,

МАЛА РОСІЯ,

УКРАЇНА,

PAR

ÉLIË BOHŠČAK.

Le terme le plus ancien pour désigner les territoires nommés aujourd'hui l'Ukraine était Rus', mot d'origine Scandinave. L'habitant de la Rus' portait le nom de Русин, qui longtemps ne s'employa qu'au singulier et qui avait pour pluriel le collectif Rus' M.

À l'époque prémongole, le terme Русь (= Руська земля) s'appliquait en premier lieu à la principauté de Kiev proprement dite. Au xie siècle, il s'étendit à la Volhynie et à la Galicie, mais ne s'appliquait pas encore à Novgorod. Dans le Nord, on ne voit apparaître ce terme que vers la seconde moitié du хн' siècle. En second lieu le terme Rusí engloba les terres et les habitants de Kiev, de Cernyhiv, de Perejaslav, c'est-à-dire le territoire de l'Ukraine actuelle. Enfin, et c'est la dernière extension du terme Rus', il désigna dès la fin du xii" siècle tous les territoires slaves et

t1' 11 convient de traduire en français les termes Русь , Русин par « Ruthénie » et «Ruthène», pour distinguer la Й««' kiévienne , prémongole, et la Rus' lituano- polonaise de la Russie moderne. Le terme « Ruthénie » semble avoir été employé d'abord en Hongrie, au xie siècle, pour désigner les habitants de l'Ukraine Carpa- tique actuelle, et par le chroniqueur polonais Martin Gallus. Les Ruthènes de Hongrie ayant embrassé l'Union religieuse au хш" siècle, la Chancellerie du Vatican adopta le terme «Ruthène» pour désigner les habitants de la Galicie et de l'Ukraine proprement dite. Etymologiquement, «Ruthénie» doit provenir du grec PoxSrjvoif Pcůffla. Voir A. Thein<ïr, V etera monumenta Poloniae et Lithuaniae gentiumquefnitimarum, Romae, 1860, I, et Codex diplomatku* Hungariae, studio G. Fejer, Budao, 1839, tome III, 3e partie.

Revue des Etudes slaves, tome XXIV, 19Д8, fasc. i-4, 6a .

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