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Pourquoi s’intéresser à l’Orient Musulman sous la Régence

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Année 2017 45 pp. 5-16
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5 Pourquoi s’intéresser à l’Orient musulman sous la Régence

«Comment peut-on être Persan ? » , demandent les Français à Rica en accourant pour le contempler, soit parce qu’ils ont reconnu en lui la différence que trahit son habit «traditionnel » , soit parce que l’étiquette de Persan lui a été apposée par quelqu’un de bien informé alors qu’il tente l’expérience de s’habiller à l’occidentale1. Alors que cette plaisante lettre vient mettre en question tout ce qui relève des préjugés fondés sur les apparences, il est possible de retourner cette interrogation au texte que compose Montesquieu, et sans prétendre dresser un inventaire exhaustif des sources dans lesquelles Montesquieu a puisé, ni surtout étudier dans le détail l’utilisation qu’il peut en faire, rendre compte de l’intérêt potentiel de ce choix des Persans pour l’écrivain. Car les Lettres persanes jouent certainement de l’effet d’annonce de leur titre afin de susciter la curiosité du public dans la mesure où l’Orient, et plus particulièrement l’Orient musulman, est en vogue depuis un certain temps. Il n’est qu’à lire les premières lettres pour remarquer combien Montesquieu cultive à plaisir une thématique sensuelle jouant avec les clichés attachés au monde du harem que Montesquieu, manifestement peu soucieux du respect de la véracité de ce monde, (re) baptise immédiatement «sérail » . Pour anecdotique que soit cette remarque, elle permet déjà d’entrevoir les grandes lignes du traitement que Montesquieu réserve à l’Orient, et qui nous semble représentatif de la considération dans laquelle on le tient à l’époque de la Régence : source de curiosité légère et plaisante, l’Orient musulman est aussi un autre méconnu dont l’étude est toujours instrumentalisée à des fins polémiques, quelle que soit leur portée et leur visée. Dans ce temps de transition politique qu’est la Régence, l’image de l’Orient est elle-même entre deux pages de son histoire : héritière des représentations passées, proches ou lointaines, elle trouve certainement à se renouveler quelque peu dans les marges. Mais il faudra du temps, et il s’agira d’un autre moment que les années 1710-1720, avant que ces nouvelles représentations ne s’imposent. En matière d’Orient, les Lumières ne sont peut-être pas encore là.

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