Plan

Chargement...
Couverture fascicule

L'évêque d'Empire au XIe siècle. L'exemple lorrain

[article]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 95

Michel PARISSE

L'évêque d'Empire au XIe siècle. L'exemple lorrain

L'histoire de l'Allemagne aux xe et xie s. ne peut s'écrire sans une référence constante au système de l'Église impériale, le « Reichskirchensystem » (abrégé en RKS). L'origine et les motivations de cette pratique politique ont fait l'objet d'une mise au point d'O. Kôhler qui en analyse les principes carolingiens1. Leo Santifaller a fait, pour sa part, un inventaire approfondi des traces du RKS dans les textes diplomatiques impériaux en distinguant les différents types de concessions (immunité, protection royale, droit de chasse, comtés, etc.)2. Sur la trace de Klewitz, J. Fleckenstein a analysé la chapelle royale et révélé de la sorte le rôle capital joué par cette institution dans la constitution de l'épiscopat allemand de cette époque3. Enfin l'ensemble des évêques a fait l'objet d'une recherche prosopographique engagée par G. R. Brûhl pour les xie et xne s., approfondie pour le seul xie s. par H. Zielinski4. Tous ces travaux permettent d'avoir une bonne connaissance d'un épiscopat qui a donné de remarquables personnalités et plusieurs saints connus par leurs Vilae, qui a porté très haut le renom de l'Église impériale, donné son visage à l'évolution territoriale, inspiré et contrôlé une vie culturelle et artistique active5.

Une interrogation nouvelle de J. Fleckenstein a permis de distinguer entre un sens étroit et un sens large de la « Reichskirche »6. Au sens étroit, la « Reichskirche » réunit les églises, évêchés et abbayes qui ont un lien juridique privilégié avec le souverain; au sens large, eJle englobe toutes les églises et devient une Église du royaume. Cette distinction apparaît nettement dans quelques préambules de diplômes où l'on voit mentionner les églises placées sous le gouvernement du roi, d'une part, et spécialement celles qui bénéficient de sa protection, d'autre part7. Cette distinction est particulièrement sensible au moment où le système politique ottonien se développe, car il n'y a alors qu'un nombre restreint d'églises bénéficiaires des générosités royales. Elle s'efface progressivement au xie s. et reparaît peut-être au moment où

1. O. Koehler, Die Ottonische Reichskirche. Ein Forschungsbericht dans Adel und Kirche, Feslschrifl G. Tellenbach (Fribourg/Bâle/Vienne, 1968), p. 141-204.

2. L. Santifaller, Zur Geschichte des oltonisch-salischen Reichskirchensijslems, 2e éd., Graz/Vienne/Cologne, 1964.

3. H. W. Klewitz, Koniglum, Hofkapelle und Domkapilel im 10. und 11. Jhdl, « Arch. f. Urkundenforsch. », XVI, 1939, p. 102-156 ; J. Fleckenstein, Die Hofkapelle der deutschen Konige, t. II : Die Hofkapelle im Rahmen der oltonisch- salischen Reichskirche, Stuttgart, 1966 ; — Id., Heinrich IV. und der deulsche Episkopat in den Anfangen des Investitur- streites dans Adel und Kirche..., p. 221-236 ; Id., Hofkapelle und Reichsepiskopat unter Heinrich IV dans Invesliturstreit und Reichsverfassung (Sigmaringen, 1973), p. 117-140.

4. H. Zielinski, Der Reichsepiskopat in spàtotlonischer und salischer Zeit (1002-1125), Giessen, 1980 (dactyl., à paraître).

5. L'histoire de l'Église impériale n'a pas vraiment été faite. Les historiens se sont penchés sur les évêques, leur recrutement, leur politique, leurs relations avec l'empereur, mais il convient d'y ajouter les aspects culturels et artistiques, qui sont plus une manifestation de la puissance temporelle des églises que de leur activité spirituelle. On aura une idée du rôle étendu de cette Église impériale en consultant le livre capital de G. Kurth, Nolger de Liège et la civilisation du Xe s., Paris/Bruxelles/Liège, 1905.

6. J. Fleckenstein, Zum Begriff der oltonisch-salischen Reichskirche dans Geschichte, Wirlschaft, Gesellschaft. Festschrift fur Cl. Bauer (Berlin, 1974), p. 61-71.

7. Le dénombrement précis des uns et des autres n'a pas été fait.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw