Aux origines des théoplicanies iahvistes
Les évocations théophaniques de l'Ancien Testament, qu'elles soient simples ou que, par suite de phénomènes secondaires d'assimilation, elles soient devenues composites1, supposent le souvenir d'une ou de plusieurs éruptions volcaniques. Cette constatation est confirmée par l'étude des données topographiques. L'identification de deux itinéraires sinaïtiques qui se recoupent permet, en effet, de résoudre le problème de la localisation du Sinaï historique, demeuré en suspens dans l'exégèse moderne2. Ces itinéraires conduisent, à travers les déserts de l'ancien pays de Madian. jusqu'à un volcan dont le nom bédouin fait encore écho à la désignation ancienne et dont l'activité eruptive à l'époque historique est positivement attestée par la tradition bédouine locale.
La convergence entre les indices littéraires des théopha- nies et les données topographiques des itinéraires ne laisse pas place au doute. Le Sinaï est bien le volcan actif à l'époque historique Hala' 1-Bedr, découvert par Alois Musil le 2 juillet 1910 au nord-ouest de l'Arabie, dans les déserts de l'ancien Madian. identifié tout d'abord au Sinaï, intuitivement, par
li L'assimilation par lahve de traits empruntés au mythe du dieu de l'orage abouti à des théophanies composites, dans lesquelles tantôt le volcanisme prédomine, et il s'agit alors ď « éruptions orageuses », tantôt l'orale l'emporte, et sont des « orages volcaniques ». J'ai analysé ces faits littéraires dans La du Sinaï..., II, Revue d'Histoire et de Philosophie, religieuses, Strasbourg, pp. '200 s. 2} Les toponymes permettent de démêler deux itinéraires : un ancien de pérégrination dans les déserts de Madian ; un itinéraire plus récent plus détaillé qui correspond à un pèlerinage encore pratiqué à l'époque .J'ai exposé ces faits dans Itinéraires sinaïtiques en Arabie, Пение de V Histoire Religions, l%4 t. CLXVT, pp. 121 s.
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