LE RELIEF DU MASSIF DE GIGONDAS-SUZETTE

par Gilbert ARMAND

Une brève prise de contact. — Lorsque à Orange on quitte la grande route rhodanienne pour se diriger vers les crêtes hardies et déchiquetées qui surgissent en avant de la croupe majestueuse du Ventoux, il faut traverser la vaste plaine de Camaret-Violès. Au-delà de Violés, en prenant sur la droite, la route franchit l'Ouvèze et grimpe sur une terrasse envahie de vignes. Adossé contre la montagne, à Fombre de ses pittoresques Dentelles, voici Gigondas au nom truculent et qui fleure le bon vin. En allant vers le Nord on descend sur la campagne fertile de Sablet-Séguret, riche de pampres, coupée de loin en loin par des rideaux de cyprès signalant les cultures légu- mières; oliviers et arbres fruitiers tapissent les premières pentes d'une côte qui finit par se réduire à trois pitons coniques, et Séguret flanque une de .ces eminences rocheuses. Puis la Vallée de l'Ouvèze se resserre; à la sortie d'une cluse large de quelques centaines de mètres apparaît au milieu d'un vaste cirque" de montagnes boisées la ville haute de Vaison. Mais bientôt la montagne est relayée par un