Plan

Chargement...

Figures

Chargement...
Couverture fascicule

La fin d'une étrange lacune de la sociologie des mobilisations. L'étude par sondage des manifestants : fondements théoriques et solutions techniques

[article]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 3

LA FIN D'UNE ETRANGE LACUNE DE LA SOCIOLOGIE DES MOBILISATIONS

L'étude par sondage des manifestants Fondements théoriques et solutions techniques

PIERRE FAVRE, OLIVIER FILLIEULE, NONNA MAYER

Les affirmations les plus banales n'en sont pas pour autant fausses. On a coutume de dire que les questions scientifiques à résoudre se font plus nombreuses à mesure que la connaissance progresse. Résoudre une énigme ne met pas un terme à l'effort de recherche, mais soulève immédiatement de nouvelles interrogations qui obligent à se doter d'autres instruments d'investigation. L'étude des manifestations de rue, et par-delà, celle des processus de mobilisation, répondent à ce schéma traditionnel. Après avoir été longtemps ignorés de la science politique, au moins en France, ces phénomènes sociaux ont fait l'objet d'une somme de travaux qui autorise une revue à en faire aujourd'hui un des «objets canoniques» de la discipline1, qualification qui aurait surpris il y a encore quelques années. Or le bilan des connaissances acquises révèle des contradictions et des incertitudes telles qu'elles exigent de nouveaux approfondissements et imposent de faire œuvre d'imagination méthodologique.

L'étude des actions qu'il faut renoncer à appeler «non conventionnelles», malgré la tradition établie à la suite des travaux de S. H. Barnes et M. Kaase, achoppe aujourd'hui sur une série de contradictions au moins apparentes. Contradiction d'abord quant aux résultats de recherches portant cependant sur des questions similaires : le recours à la manifestation serait, pour les uns (on donnera plus loin les références), le fait des couches de la population les plus dotées en ressources politiques et, pour les autres, celui des classes les plus démunies. Pour les uns, les mobilisations se feraient de plus en plus hors des organisations traditionnelles et pour la défense de valeurs qu'il est convenu de qualifier de «post-matérialistes», et pour les autres, le poids des syndicats resterait largement dominant au service de revendications corporatistes ou catégorielles. Ou encore, l'usage de la violence serait selon les uns presque unanimement condamné alors que les autres estiment qu'il est tenu pour un moyen légitime. Ainsi donc, les propositions que l'on peut extraire d'études ayant le même objet se contrarient presque systématiquement.

Dès que l'on approfondit la question, on s'aperçoit que la masse des connaissances accumulées à propos de l'action collective comporte en son centre une béance inattendue: l'acteur de la mobilisation, l'individu dans l'action collective, le manifestant, selon le nom qu'on lui donne, reste fort peu connu. On sait maintenant beaucoup de choses des organisations qui

Cf le numéro de la revue Sociétés contemporaines consacré La science poli tique des objets canoniques revisités 20 décembre 1994

Revue française de science politique, vol. 47. n° 1, février 1997, p. 3-28. © 1997 Presses de la Fondation nationale des sciences politiques.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw