STRUCTURE DE CLASSE
ET STRUCTURES SOCIALES
CHEZ LES KEL GRESS
par P. BONTE
La société touarègue peut en général être définie par la combinaison spécifique de trois structures sociales :
Confrontés à un système social où le système de parenté présente les caractères des systèmes iroquois et où les préférences matrimoniales exprimées valorisent le mariage avec la cousine croisée matrilatérale — ceci en contradiction manifeste avec la forte endogamie de ce pseudo-clan que constitue la tawsit —, certains auteurs ont postulé l'existence initiale d'un système de matri-clans exogames pratiquant l'échange généralisé (1).
(*) Ariwan : groupe familial et domestique, unité de parenté, de résidence et économique qui ne peut être expliqué par un seul de ces critères mais par leur combinaison (il peut comprendre par exemple des non-parents, dépendants, ou ne pas avoir d'unité résidentielle une grande partie de l'année du fait des fractionnements pendant les migrations). (1) Par exemple, R. Murphy dans "Tuareg Kinship", American Anthropologist 69, 1967, pp. 163-170 ; et surtout dans un texte non publié, "Social Structure of the Southeastern Tuareg", Papers for Symposium n° 24 of the Wenner Green Foundation for Anthropological Research, 1964, 30 p. Telle me semble être aussi l'une des hypothèses de la thèse de A. Chaventré, Etude généalogique d'une tribu saharo-sahélienne. Les Kel Kummer et leurs apparentés. Thèse de doctorat d'Etat, Paris, 1973.
