ΟΥΤΟΣ Ι ΑΝ Η Ρ
ΟΥ ΠΑΥΣΕΤΑΙ ΦΛΥΑΡΩΝ 1 :
LES PROCÉDÉS DIALECTIQUES
DANS LE GORGIAS ET LE DESSEIN DU DIALOGUE
Plus encore que d'autres dialogues platoniciens, le Gorgias apparaît sans doute à la plupart de ceux qui le lisent aujourd'hui comme une œuvre à la fois fascinante et problématique. Déjà dans l'antiquité, la popularité et l'influence de cette œuvre — qui semble avoir été, avec le Phédon, la plus lue de celles qui nous sont parvenues sous le nom de Platon2 — est attestée non seulement par le commentaire d'Olympiodore3, mais aussi par la polémique que croit devoir lui opposer, à plus de six siècles de distance, le plus illustre des rhéteurs de l'époque impériale, Aélius Aristide4. Non moins significative du succès populaire du dialogue est l'anecdote (même si elle est apocryphe) rapportée par Thémistios d'après Aristote5, sur la conversion à
(1) Gorg. 489 b 5 (A. Croiset-L. Bodin, comme dans la plupart des citations qui suivront).
(2) Cf. U. Von Wilamowitz-Moellendorff, Platon, I, Berlin, 1920, p. 213.
(3) In Plat. Gorg., éd. L. G. Westerink, Leipzig, 1970.
(4) Or. 45 et 46 Dindorf.
(5) Or. 23, 295 c-d, p. 356 Dindorf, II, p. 90 Schenkl- Downey -Normann ; Aristote, fr. 64 Rose3, 658 Gigon, p. 23 Ross, Nerinthos, fr. 1, p. 461 Laurenti.
H.E.G. tome CV (1992J1), pp. 59-110.