FOUILLES PRÉHISTORIQUES EN PHOCIDE

I

La découverte que je fis, durant l'automne de 1902, d'un établissement préhistorique dans la plaine de Ghéronée, à deux kilomètres au Nord.de cette ville, sur les bords du Céphise (1), me conduisit à rechercher et à trouver d'autres établissements analogues dans un site voisin, la plaine phocidienne, au-dessous de l'ancienne Élatée, sur les territoires des villages actuels de Drachmani et de Manési (2). Tous ces établissements contenaient des objets appartenant, semble-t-il, à la période néolithique : outils de pierre, couteaux et rasoirs d'obsidienne, nombreux vases peints, polychromes et monochromes, de formes variées, façonnés à la main, petites idoles d'argile, en nombre assez considérable, d'autres de pierre, etc. Ces divers objets furent déposés au musée construit, en 1907, par la Société archéologique d'Athènes, près de la sépulture commune des ïhébajns morts à Ghéronée (Fig. 1, 2, 3, 4). Je n'ai pas trouvé trace de métal dans les établissements en question, mais je ne crus pas devoir, pour cette raison, les reporter à une époque antérieure au deuxième millénaire avant J. -G. (3). Allant plus loin, j'émis le soupçon que l'âge néolithique auquel semblaient se rattacher les objets découverts, n'était pas, ne

REG, XXV, 1912, n» «13. 17