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Deux lettres de Martin Jugie à Serge Boulgakov

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Année 2009 67 pp. 183-196
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DEUX LETTRES DE MARTIN JUGIE À SERGE BOULGAKOV

Job GETCHA et Vassa KONTOUMA-CONTICELLO

Théologien et «historien des Églises séparées » 1, fidèle contributeur des

Échos d’Orient et du Dictionnaire de Théologie catholique, le père assomptionniste Martin Jugie (1878-1954) est principalement connu des byzantinistes pour ses nombreux articles érudits, ses éditions de textes et sa monumentale

Theologia dogmatica Christianorum Orientalium (Paris 1926-1936) 2. Si l’on s’est parfois arrêté sur le ton très polémique de certains de ses écrits 3, on a encore très peu considéré son point de vue personnel sur l’union des Églises orientales avec l’Église catholique romaine, dans cette période située entre les Conciles de Vatican I (1869-1870) et de Vatican II (1962-1965). Or, tout au long de sa vie, Jugie semble avoir été d’une grande constance dans sa représentation de l’Église universelle et dans son approche des Orientaux, en particulier des orthodoxes ou «Gréco-Russes » , selon sa propre terminologie 4. Ainsi, La prière pour l’unité chrétienne (Paris 1920), enthousiaste oeuvre de ses débuts 5, pose distinctement les principes de la synthèse finale que constitue Où se trouve le christianisme intégral (Paris 1947) et qu’il avait préparée, selon la méthode historico-doctrinale qui lui est chère, dans Le Schisme byzantin (Paris 1941) 6. L’Église, pour Jugie, est visible et

Revue des Études Byzantines 67, 2009, p. 183-196.

1. V. LAURENT, L’oeuvre scientifique du R. P. Martin Jugie, REB 11, 1953, p. 7. 2. Ibidem, p. 19-32 (bibliographie complète). 3. Ibidem, p. 17. On remarquera seulement ici que le ton particulier adopté par Jugie dans nombre de ses écrits trouve son inspiration dans la langue et la pensée de Joseph de Maistre (1753-1821). Voir M. JUGIE, Joseph de Maistre et l’Église gréco-russe, Paris 1922. 4. Nommer l’orthodoxie est pour Jugie une question centrale, à laquelle il a consacré deux publications : Joseph de Maistre et le schisme gréco-russe. II, Dénominations et caractères généraux des Églises dissidentes issues du schisme, EO 20, 1921, p. 414-430 ; Les divers noms de l’Église gréco-russe, Bessarione 37, 1922, p. 179-199. Cf. V. CONTICELLO, Nommer l’orthodoxie,

Annuaire de l’EPHE-SR 109, 2000-2001, p. 371. 5. L’engagement de l’auteur pour la cause de l’union y apparaît comme total. Voir ainsi

Prière, p. 237 : «Au lieu d’un souvenir dans ses prières, de quelques actes de vertu offerts à cette intention, on peut consacrer sa vie entière à travailler au rétablissement de l’unité chrétienne, faire converger vers ce but toute son activité spirituelle, s’offrir en victime pour le succès de cette noble entreprise » . 6. On retrouve un unique système de pensée dans ces trois ouvrages. De l’un à l’autre, seule la disposition personnelle de l’auteur semble varier. L’enthousiasme de la Prière se transforme ainsi en amertume, voire en irritation, dans le Schisme. Son Christianisme intégral témoigne en revanche de l’apaisement de l’homme mûr face aux contingences du monde.

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