Plan

Chargement...
Couverture collection

L'exarchat bulgare

[article]

Année 1918 114 pp. 266-271
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 266

ν

L'EXARCHAT BULGARE

1° Histoire

Les Bulgares, d'origine finno-turque, vinrent se fixer au vu« siècle dans le pays qu'ils habitent encore aujourd'hui et dans quelques régions limitrophes. Après avoir asservi les populations slaves établies avant, eux dans la péninsule balkanique et dont ils finirent par adopter la langue, ils commencèrent contre l'empire byzantin une lutte acharnée qui dura plusieurs siècles et qui les mena parfois jusque sous les murs de* Constantinople. Ils ne se convertirent au christianisme que deux siècles après leur arrivée dans le sud-est de l'Europe.

Un de leurs tsars, Boris (852-888), pour des motifs politiques peut- être plus que pour des motifs religieux, se fit donner le baptême en 864-865 et imposa à ses guerriers sa nouvelle croyance. Pendant quelque temps, il hésita entre la juridiction de Rome et celle de Constantinople. Photius réussit à tromper les légats pontificaux et à surprendre la bonne foi du roi barbare. Ses intrigues aboutirent à rattacher à son patriarcat le peuple bulgare qui fut dès lors entraîné dans l'orbite de Constantinople (870).

Vers 886, les disciples de saint Méthode, chassés de Moravie au nombre de deux1 cents, se réfugièrent en Bulgarie, où le roi les reçut à bras ouverts. Il profita même de leur présence pour se débarrasser du clergé grec envoyé par Photius et pour introduire le slavon dans la liturgie. En 927, Rome reconnut au tsar le titre d'empereur et à l'archevêque de l'Église bulgare celui de patriarche. Le siège de ce dernier changea à plusieurs reprises pour se fixer enfin à Ochrida en 972. Après la conquête de la Bulgarie par les Byzantins, le patriarcat d'Ochrida devint un simple archevêché gréco-bulgare, qui dura de 1020 à 1393.

Les Bulgares orientaux réussirent à secouer le joug des Byzantins à la fin du xne siècle et à reconstituer le royaume de Boris; une des conséquences de cet événement fut la création du patriarcat de Tirnovo, qui dura presque aussi longtemps que le nouvel État, de 1204 à 1393. La conquête du pays par les Turcs entraîna la chute de l'un et de l'autre (1393). Par contre, l'archevêché d'Ochrida reprit le titre de patriarcat, à la même date. A partir du xvne siècle, les Grecs réussirent à faire nommer dans cette ville des titulaires de leur race et profitèrent de l'influence qu'ils avaient su acquérir sur les Turcs pour opprimer les

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw