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Sentiments des anciens sur le machinisme

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Année 1938 40-2 pp. 158-162
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VARIETES

SENTIMENTS DES ANCIENS SUR LE MACHINISME

Sous ce titre : Machinisme et philosophie1, M. Pierre-Maxime Schuhl vient de publier un agréable petit volume, très clair, nullement ésoté- rique, malgré son titre, car il est d'un économiste autant que d'un philosophe, remarquablement impartial dans l'exposé de doctrines adverses, qu'il cherche à concilier en un appel final à la raison humaine. Il ne concerne les « études anciennes » qu'à propos de son chapitre initial : L'Antiquité classique et le machinisme ; mais celui-ci mérite mieux qu'une simple annonce ; le sujet y est abordé d'un point de vue assez négligé d'ordinaire, celui, précisément, du philosophe. Les opinions émises valent d'être résumées, et je crois, en outre, qu'il n'est pas inutile d'y ajouter quelques considérations de nature différente.

L'auteur rappelle brièvement les réalisations mécaniques, signalées par les textes, auxquelles sont parvenus les Grecs et les Romains. Plus d'une paraît procéder de quelque loi physique supérieure, que, pensera- t-on, l'inventeur devait connaître, et dont il est bien étrange que lui ou d'autres n'ait pas tenté et fait aboutir de nouvelles applications. M. Schuhl ne mentionne qu'incidemment les objections de caractère moral que les sociétés antiques auraient pu avoir contre le développement du machinisme : bon ou mauvais usage qu'on s'expose à en faire, danger de provoquer du chômage. Il y attache peu d'importance, et, en effet, toutes choses humaines sont susceptibles de présenter un double aspect : dans chaque régime politique, on reconnaît une forme noble et une forme corrompue ; tel décret de haute inspiration entraîne un jour des suites déplorables ; l'action oratoire produit autant de mal que de bien... Quant à l'ouvrier, l'art mécanique peut lui retirer de l'ouvrage ; qu'importe, s'il lui en procure par ailleurs ! — ce qui est généralement à prévoir. En réalité, « les raisons essentielles sont autres ».

Et, d'abord (p. 8), « on n'avait pas besoin d'économiser la main-d'œuvre alors que l'on avait à sa disposition, nombreuses et peu coûteuses, des machines vivantes... les esclaves ». Nombreus.es et peu coûteuses, c'est

. 1. Paris, Félix Alean (Nouvelle encyclopédie philosophique, n° 16), 1938, petit in-8°, 109 p. ; prix : 12 fr.

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