VARIETES
ALEXANDRE ET PORUS
LE PASSAGE DE L'HYDASPE
Sir Aurel Stein, The Site of Alexander's Passage of the Hydaspes and the Battle with Poros (extrait du Geographical Journal, vol. LXXX, 1932, p. 31-46)
p. 31-46). Londres, Royal Geographical Society ; in-8°, 16 pages, avec 2 cartes dans le texte et 5 illustrations hors texte (développement d'un article publié dans le Times du 15 avril 1932).
Bernhard Breloer, Alexanders Kampf gegen Poros (Bonner orientalistische Studien, Heft 3), 1933
orientalistische Studien, Heft 3). Stuttgart, W. Kohlhammer, 1933 ; 1 vol. in-8°, xii -f- 208 pages, avec 7 croquis dans le texte, 5 vues hors texte et une grande carte en pochette.
Sur quel point Alexandre, pour attaquer Porus, a-t-il franchi l'Hy- daspe1? C'est un des nombreux problèmes topographiques dont les historiens du conquérant de l'Inde ont à se préoccuper. Les opinions divergent ; mais, à négliger les variantes de détail, deux systèmes se disputent les suffrages des voyageurs et des érudits. L'un suppose que le roi, prenant la route dont le Grand Trunk Road d'aujourd'hui nous indique le tracé, est venu directement jusqu'en face du Pabbi-Range et qu'il a établi son camp sur la Djélam, au pied de la ville du même nom ; l'autre prétend que l'envahisseur, infléchissant sa marche vers le Sud- Ouest, a traversé le Salt-Range dans la partie centrale de la chaîne pour aboutir à Djalalpour, devant la plaine de Goudjerat2.
Cette dernière théorie, avancée d'abord par Elphinstone (1809), fut ensuite minutieusement vérifiée et sanctionnée, en 1863, par Alexander Cunningham, tandis que la thèse adverse, dont l'initiateur avait été Burnes (1832) 3, obtenait successivement l'adhésion du général Court, l'officier français par qui fut identifiée Embolima, et du major Abbott,
1. Ce travail laisse de côté l'étude de la bataille entre les deux rois. Il s'en tient à la manœuvre préliminaire qui les mit en présence. Pour suivre la discussion, se reporter à la carte insérée plus loin en regard de la page 356.
2. Les noms des localités hindoues n'ayant rien d'anglais, j'adopte pour la transcription une orthographe française.
3. Alexandre Burnes, Voyages de l'embouchure de l'Indus à Lahor, Caboul, Balkh, trad, par Eyriès, Paris, 1835, 1. 1, p. 54.
