PARIS-TOLIARA

par Patrick HINGE*

Voici l'introduction d'un catalogue imaginaire que les éditions du centre Georges POMPIDOU n'éditeront jamais. Au contraire de ses prédécesseurs qui nous présentaient les liens, les échanges culturels qui unissaient deux villes (Paris, Berlin, Moscou, New-York), deux foyers de création à "rayonnement mondial", celui-ci mettra en évidence l'absence d'échanges entre les deux villes. Cette introduction utilisera de façon délibérée la technique du collage si chère aux cubistes;

Pourquoi avoir choisi TOLIARA ? Et bien, parce qu'elle est un bon exemple de ces villes appartenant à "l'anneau de sous-développement", tel que l'ont défini Gérard CHALIAND et Jean-Pierre RAGEAU dans leur atlas stratégique. Elles vivent une croissance urbaine sans aucune comparaison avec celle des cités de nos pays développés. Croissance urbaine d'autant plus problématique que les ressources économiques dont elles disposent pour y faire face sont dérisoires.

A l'horizon de l'an 2000, chaque parisien aura un revenu annuel par habitant d'environ 10 000 $ Un habitant de TOLIARA disposera au même moment de 600 $. Et ce n'est pas pour rien qu'à TOLIARA avec une consommation 0,5 tep (tonne équivalent pétrole) par an, l'éclairage urbain n'est pas à l'ordre du jour. Alors que PARIS est par définition la ville lumière que l'on connaît (6 tep par habitant) et que la splendide auréole de lumière (le boulevard périphérique) perceptible par tous les satellites qui la survolent, peut la faire qualifier de ville sainte.

Faisons plus ample connaissance avec TOLIARA.

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