ACROTËRES LATÉRAUX, AU TEMPLE D'APOLLON DE PHIGALIE-BASS/E
Les deux statues en marbre grec, plus petites que nature, auxquelles va être consacrée principalement cette étude, ne sont pas inédites ; elles ont été -au moins plusieurs fois signalées déjà. J'espère avoir pu reviser ici et enrichir leur histoire, en précisant leur interprétation.
La moins connue — et la moins intacte, malheureusement — celle qui est tournée à droite (pl. VI) appartient ali Louvre. C'est elle qui, ci-après, sera plus spécialement examinée. L'autre, orientée à gauche, qui servit de pendant, a été déjà décrite, notamment parW. Froehner (1). La pièce faisait alors déjà partie, par acquisition (pl. VII, à dr.), des biens d'une femme de goût et savoir, la Comtesse R. de Béarn (Mme de Béhague). Puis la statue est passée avec les autres chefs-d'œuvre de la célèbre collection, par héritage, dans la propriété du comte Hubert de Ganay. Celui-ci a daigné me donner à son tour, en son hôtel à Paris, toutes les facilités d'étude. Je lui exprime bien volontiers ma vive reconnaissance pour son accueil si courtois.
Au Louvre, non seulement mon confrère, M. A. Merlin, m'a accordé aussi les autorisations nécessaires d'examen et de photographie, mais il a rivalisé avec ses collaborateurs, MM. J. Charbonneaux et P. Devambez, afin d'aider mon enquête. Qu'il me soit permis de témoigner à chacun d'eux la plus amicale gratitude. Le document du Louvre — en dépit des indiscrètes restaurations qui lui ont été infligées autrefois — garde un reflet, on va le voir, de l'art du siècle de Périclès ; il pourrait mériter une place honorable, sinon d'honneur, dans notre Musée National. Celui qui dirigeait, il y a peu, le recueil des Monuments Piot , E. Michon l'avait lui-même présenté, ainsi qu'on peut le rappeler, lors de l'entrée au Louvre (2) : «Plus importante, écrivait-il, est une
(1) W. Froehner, Collection de la Comtesse R. de Béarn, IVe Cahier, 1912, p. 75-76, pl. XVII. — Les regrettés Max. Collignon et E. Michon avaient songé, l'un et l'autre, à reprendre l'étude de cette pièce : leur projet n'a jamais pu être réalisé.
2) Journ. Savants, 1909, p. 423. — La statue du Louvre a été aussi mentionnée dans 1 'Arch. Jahrb.,