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La néolithisation de la Grande-Bretagne et de l’Irlande : plusieurs processus, plusieurs modèles et des questions à l’attention de nos collègues français

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Année 2011 NS 28 pp. 13-30

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RAP -n° spécial 28 -2011 -Le Néolithique du Nord de la France dans son contexte européen.

13 La néolithisation de la

Grande-Bretagne et de l’Irlande : plusieurs processus, plusieurs modèles et des questions à l’attention de nos collègues français

Alison sheridan & Yvan pailler

Introduction

Comment, quand et pourquoi la Grande-Bretagne et l’Irlande ont-elles été néolithisées ?

Pourquoi faudra-t-il attendre près d’un millénaire après l’arrivée d’un mode de vie néolithique dans le

Nord de la France pour voir fleurir du côté nord de

la Manche les premiers témoignages avérés d’une présence néolithique ? Ces questions ont fait depuis longtemps l’objet de débats vigoureux entre les chercheurs anglophones et actuellement au moins quatre modèles sont proposés, dont l’un est présenté dans ces actes (Whittle et al., ce volume). Comme nous avons récemment décrit notre scénario faisant intervenir des épisodes multiples de colonisation et de contacts (Pailler & Sheridan 2009 ; Sheridan

2010), nous n’allons pas le redéfinir en détail. Au lieu

de cela, nous allons mettre l’accent sur les nouveaux indices mis au jour ou publiés depuis 2009 ; nous résumerons l’état actuel de la question, dont les deux nouveaux modèles présentés en 2009 et 2010. Nous

poserons des questions qui, à notre avis, continuent de gêner notre perception des processus ayant eu

lieu des deux côtés de la Manche au Néolithique

moyen II . Nous commencerons par considérer les modèles de néolithisation actuellement en jeu.

État actuel du débat

S ur le fond, le débat tourne autour de la question : qui étaient les instigateurs (prime movers,

«premiers acteurs » ) du changement de mode de vie en Grande-Bretagne et en Irlande, transformant des groupes de chasseurs-cueilleurs en communautés agro-pastorales ? Les uns (surtout Julian Thomas) envisagent un processus d’acculturation dont

les groupes de la fin du Mésolithique seraient

les instigateurs (Thomas 1991, 1998, 2004, 2007, 2008 ; Hamilton & Whittle 1999 ; Cummings &

Whittle 2004, p. 1-7). Cette position présuppose qu’il existait antérieurement des contacts entre les groupes mésolithiques britanniques et irlandais et les communautés agro-pastorales vivant sur le continent. Les autres optent pour un ou plusieurs épisodes de colonisation réalisés par des petites communautés agro-pastorales, suivis par un processus d’acculturation (p. ex. Cooney 1997, 2001, 2003, 2007 ; Barclay 2004 ; Rowley-Conwy 2004 ;

Sheridan 2004, 2005, 2010 ; Sheridan et al. 2008).

En tout cas, comme les éléments de ce nouveau mode de vie -le bétail et les céréales -ont dû être importés, il s’agit bien de contacts avec le continent. Mais il n’existe pas d’accord sur l’origine exacte de ces nouveaux éléments. La question de «quand » est également discutée : pour Julian Thomas, la présence d’ossements de boeuf domestique en contexte

mésolithique final à Ferriter’s Cove, au Sud-Ouest

de l’Irlande, est un témoignage de contact avec la France, par les chasseurs-cueilleurs irlandais, durant la dernière moitié (plus probablement le dernier tiers) du Ve millénaire avant J.-C. (Thomas

2007, 2008). A contrario, pour ceux qui favorisent l’idée de colonisations, le site de Ferriter’s Cove témoigne d’un épisode précoce de néolithisation

par colonisation de l’Ouest de la France, de faible ampleur, et finalement sans issue ; le nombre trop

restreint d’(agriculteurs ?) -pasteurs immigrants n’ayant pas autorisé l’implantation d’un nouveau mode de vie (Pailler & Sheridan 2009, p. 33-34 ;

Sheridan 2010, p. 91-2).

P our Julian Thomas l’épisode de Ferriter’s Cove est la preuve de contacts trans-Manche quelques siècles avant l’adoption du «Néolithique » par les communautés mésolithiques tout autour de la Grande-Bretagne et de l’Irlande autour de 4 000 ans avant J.-C. Les raisons pour lesquelles les chasseurs-cueilleurs ont décidé de changer leur mode de vie ne sont pas explicitées sauf à dire qu’il existait a new set of social and ecological conditions [ which] required that [ the Neolithic] should be reconstituted… The sudden appearance of the Neolithic in Britain was a consequence of its having taken on a character that could be readily assimilated by local groups

(Thomas 2007, p. 427). Pour C. Bonsall et ses collègues (Bonsall et al. 2002), il s’agirait d’un changement climatique, vers des conditions plus continentales, avec des hivers plus rigoureux et des températures plus élevées pendant l’été, autour de 4 100 avant J.-C. ; ce changement aurait enhanced the prospects for successful cereal cultivation. This effect would have been most pronounced in the more maritime areas where

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