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A propos de la «fièvre de la fin des Qing». Peut-on comparer les ères de réformes des fins du XIXe et du XXe siècles ?

[article]

Traducteur :
Éditeur : Zhengming
Année 1995 27 pp. 12-17
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CHINE / POLITIQUE

A propos de la

«fièvre de la fin des Qing»

Une "fièvre de la fin des Qing" est apparue en Chine depuis quelque temps, principalement à cause des ressemblances entre cette époque et la nôtre. Confrontés aux difficultés de leur vie et aux angoisses de cette fin de siècle et de cette fin de règne, les gens cherchent dans l'histoire du déclin de la dernière dynastie impériale des points de repère et peut-être des leçons. Le Mouvement d'Occidentalisation passionne tout particulièrement les lecteurs en raison de sa ressemblance avec la réforme et l'ouverture lancées par Deng Xiaoping à la fin des années 70. Le débat, dans lequel l'auteur de cet article prend nettement parti, est celui - fondamental - du type de modernisation que la Chine doit adopter : doit-elle se limiter à l'économie et à la technologie, ou bien transformer aussi l'idéologie et le politique?

PAR BAO ZUNXIN

ZHENGMING, JANVIER 1995, PP.28-31 TRADUIT DU CHINOIS PAR JACQUES SEURRE

La Chine est prise actuellement, dit-on, d'un engouement généralisé pout tout ce qui concerne la dynastie finissante des Qing (1), d'une véritable «fièvre de la fin des Qing». Est-ce vrai ? Ce que j'ai appris, en tout cas, par des amis, c'est que l'Histoire de la fin des Qing et de ses principaux protagonistes passionne actuellement beaucoup de gens.

A Pékin, toutes les librairies regorgent de gros romans historiques, comme le Zeng Guofan de Tang Haoming (Ed. d'Arts et de Littérature du Hunan), le Li Hongzhang de Chen Bin (Ed. Jinghua, Pékin) et le Zuo Zongtang de Li Quan'an (Ed. Chine d'aujourd'hui), qui sont devenus des best-sellers, notamment Zeng Guofan, qui, réimprimé huit fois, a atteint les 160.000 exemplaires vendus (2). On s'est même arraché la collection des biographies d'hommes célèbres du Centre d'éditions Xinwen de Hainan, parce que celle-ci comprend la Biographie de Zeng Guofan par Xiao Yishan, celle de Li Hongzhang par Liang Qichao et celle de Zuo Zongtang par Zhang Zhenpei. En même temps on trouve en bonne place dans les rayons de toutes les librairies les biographies et autres «biographies critiques» de Zeng, Li et Zuo, ainsi que toutes sortes de publications sur la correspondance privée de Zeng, sur les préceptes éducatifs écrits par lui à l'intention de sa descendance, etc. Les Editions des Chinois d'outre-mer ont publié la Correspondance

liale de Zeng Guofan en trois volumes, valant 80 yuans et qui a remporté un succès similaire. Il semble que l'intérêt des lecteurs se soit focalisé tout entier sur la période historique de la fin de la dynastie des Qing et sur plusieurs personnalités représentatives du Mouvement d'Occidentalisation (3). En ce sens, il n'est pas exagéré de parler de «fièvre de la fin des Qing» pour désigner ce phénomène.

Cette «fièvre» s'est répandue à partir des milieux littéraires et artistiques, plus précisément à partir d'un certain nombre d'ouvrages. On peut dire que c'est le roman Zeng Guofan qui en a été le point de départ, et que les historiens, les sommités académiques ne se sont pas, pour leur part, sentis concernés. Au demeurant, dès le début des années 80, les historiens chinois avaient déjà reconsidéré leur appréciation du Mouvement d'Occidentalisation; et, au milieu de la décennie, les Editions populaires du Sichuan avaient publié une Biographie de Zeng Guofan par Zhu Dong' an et une Recherche sur le Mouvement d'Occidentalisation de la fin de la dynastie des Qing de Xia Dongyuan, la société d'éditions Qiu Liu, du Hunan a fait une publication systématique des oeuvres de Zeng Guofan, Zuo Zongtang, Guo Songtao, etc., et de toute une documentation les concernant. Mais rien de tout cela n'a déclenché, que je sache, un quelconque engouement pour la période de la fin des Qing. Même la monumentale édition des Oeuvres complètes de Zeng Guofan n'a pas rencontré un succès extraordinaire. On voit que la «fièvre de la fin des Qing» ne doit rien à des préoccupations d'ordre scientifique, et

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PERSPECTIVES CHINOISES N°27 JANVIER / FEVRIER 1995

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