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La proclamation de la République malgache : transmission de l'État et malentendus fondateurs

[article]

Année 2008 358-359 pp. 89-105
Fait partie d'un numéro thématique : 1958 et l'outre-mer français
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La proclamation de la République Malgache : transmission de l'État et malentendus fondateurs

Didier GALIBERT *

« Demain, vous serez à nouveau un État, comme vous l'étiez lorsque ce Palais était habité [...] » : lancée par le général de Gaulle dans son discours du 22 août 1958 * prononcé au pied du Palais de la Reine, à Tananarive, cette affirmation résume l'ambiguïté fondatrice de l'année 1958 à Madagascar. La République malgache, telle qu'elle est le 14 octobre à l'issue de la victoire du « oui » au référendum sur la Communauté, n'est pas l'héritière historique du Royaume de Elle suscite l'hostilité durable des adversaires de « octroyée », regroupés dans un cartel politique dont la plupart des membres constituent dès le 19 octobre 1958 l'AKFM 2, principal parti d'opposition au pouvoir présidentiel de Philibert Tsiranana. De fait, le débat sur la légitimité de l'État postcolonial n'a jamais cessé, au-delà même du renversement de la Première République, à l'issue des de mai 1972. Il se cristallise sur la genèse d'un État dont les règles sont importées par le colonisateur, mais qui relève les défis d'un élargissement au territoire insulaire et d'une nationalisation de l'autorité. Le président Philibert Tsiranana, vice-président du Conseil de gouvernement 3 puis premier chef de l'État postcolonial,

* CRESOI-Université de La Réunion.

1. Le 8 août 1958, le général de Gaulle informe les membres du Comité consultatif constitutionnel de son intention d'attribuer une finalité spécifique au référendum du 28 septembre dans les ex-colonies, devenues Territoires d'outre-mer : il s'agira d'opter pour une indépendance immédiate ou pour le maintien d'une formule d'association, dont le contenu reste à définir. Le terme « Communauté » est utilisé par le chef de l'État dans le discours prononcé le 21 août 1958 lors de l'escale de Fort-Lamy, au début de la tournée-éclair effectuée du 20 au 26 août à Madagascar et en Afrique. Il est évoqué dans ses interventions publiques par Philibert Tsiranana depuis septembre 1957. Voir A. Spacensky, Madagascar. 50 ans de vie politique (de Ralaimongo à Tsiranana), Paris, Nouvelles Éditions Latines, 1970, p. 233.

2. AKFM : Antokon'ny Kongresin' ny Fahaleovantenan'i Madagasikara I Parti du congrès de l'indépendance de Madagascar. Voir ibid., p. 318-334 et p. 456-469, ainsi que Ph. Leymarie, « L'AKFM malgache (1968-1972) », Revue française d'Études politiques africaines, n° 107, nov. 1974, p. 46-61.

3. La loi-cadre du 23 juin 1956 instituait une Assemblée élue au suffrage universel dans chacune des six provinces. Ces Assemblées provinciales déléguaient leurs membres à une Assemblée législative consultative, qui élisait un Conseil de gouvernement présidé de droit par le haut-commissaire représentant du président de la République française.

Outre-Mers, T. 96, N° 358-359 (2008)

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