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Toponymie paléosidérurgique de la Touraine

[note critique]

Année 1983 119 pp. 421-433
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Page 421

Norois, n° 119, Poitiers, juillet-septembre 1983.

TOPONYMIE PALEOSIDERURGIQUE DE LA TOURAINE

par Gérard CORDIER

Chargé de Recherche au C.N.R.S.

Voici un siècle et demi, Félix Dujardin expliquait ainsi l'origine du minerai de fer si abondant en Touraine : « Au dessus de la craie est un vaste dépôt d'argiles caractérisé par les zoophytes provenant de la craie et changés en silex (...). C'est dans cette argile que se rencontre tout le minerai de fer employé dans les hauts- fourneaux de Château-la-Vallière, de Pocé. de Preuilly (1) et de Luçay ; on l'y trouve en nodules irréguliers qui ont bien quelquefois concouru à la coloration de l'argile, mais le plus souvent paraissent avoir été sans action, et qui doivent conséquemment provenir du lavage des couches supérieures de la craie comme les zoophytes siliceux. » Et d'enchaîner : « Les diverses exploitations de fer hydroxide dans l'argile paraissent peu abondantes aujourd'hui ; mais il a dû en être bien autrement à une époque très reculée, lorsque des forges, dont les habitans ont conservé le souvenir sous le nom de forges à bras, se trouvaient dans les endroits qu'on appelle encore Ferrières ou Laferrière dans une foule de localités. »

C. Chevalier et G. Chariot ne feront, vingt ans plus tard (2), que reprendre cette interprétation géologique toujours valable (3) (« Sans l'érosion de la craie, l'industrie du fer n'existerait pas en Touraine, car l'extraction des nodules pyriteux, au milieu des masses calcaires, eût entraîné des frais trop considérables »), mais en y ajoutant de précieux renseignements sur la métallurgie tourangelle, sujet qui ne semble pas avoir captivé les historiens jusqu'à maintenant.

La présente étude, consacrée à l'aspect toponymique de la question, repose essentiellement sur le dépouillement des 282 atlas cadastraux napoléoniens du département de l'Indre-et-Loire (4). Le Dictionnaire de Carré de Busserolle a été également utilisé ; on sait que ce dernier ne se livra pas à une recherche systématique des micro-toponymes cadastraux, mais qu'il fait état de toponymes puisés à d'autres sources, souvent plus anciennes (pièces seigneuriales, plans terriers, anciens

(1) II faut lire Bossay-sur-CIaise.

(2) Dans leurs Etudes sur la Touraine. ouvrage fortement documenté dont la première partie, consacrée à la Touraine septentrionale, fut seule publiée, le manuscrit de la seconde partie (relative au Sud de la région) ayant été vendu après la mort des auteurs par un bouquiniste de Tours et n'ayant jamais été retrouvé !

(3) Quoique non exclusive, le minerai ayant pu provenir également des formations cénomaniennes (Marray, Ciran) ou du Sidérolithique (Pocé, Chédigny). Des nodules ou plaquettes de minerai d'origine crétacée peuvent aussi se trouver à l'état remanié dans des sables miocènes, dans des conditions de récupération facile (le Peu, à Sublaines).

(4) Précisons qu'il s'est agi d'un dépouillement réalisé par l'auteur à la faveur de facilités particulières dues à sa qualité d'ancien géomètre du Cadastre, au fil de quelque trente cinq ans, c'est-à-dire bien avant l'établissement du Répertoire informatique des voies et lieux-dits (« Rivoli ») établi à partir de 1978. Ces dépouillements ne peuvent certes prétendre à l'exhaustivité, mais quel chercheur imaginerait que le «■ Rivoli » (qui ne concerne d'ailleurs que les cadastres rénovés postérieurs à 1930), puisse dispenser du maniement des atlas napoléoniens, irremplaçables mines d'enseignements qui, soit dit en passant, ne semblent pas toujours l'objet de toute la sollicitude qu'ils mériteraient ?

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