L'EGLISE D'AFRIQUE DURANT L'OCCUPATION BYZANTINE

II ne saurait être question, dans les pages qui suivent, de raconter par le menu l'histoire de l'église d'Afrique au cours de la période byzantine : l'ouvrage fondamental de M. Diehl1, un chapitre dû à la plume de Mgr Duchesne 2 — à quoi il est juste d'ajouter un article de M. Audollent3 — répondent à ce propos. Plus simplement, il s'agit de rattacher à l'histoire de l'église d'Afrique durant ce temps-là les découvertes qui se sont multipliées au cours des dernières années et les observations qu'elles peuvent provoquer. Les grandes lignes de l'histoire seront seulement marquées ou rappelées, afin de donner un cadre intelligible à une série de petits faits ou de détails qui, pour trouver leur entière signification, veulent être présentés ou groupés autrement que dans une nomenclature sans âme.

Le théâtre de ces faits, c'est l'Afrique du Nord : c'est-à-dire que je ne mentionnerai que fort incidemment la Tripolitaine — laquelle, d'ailleurs, échappait à Byzance dès avant le milieu du vne siècle — et je ne dirai pas un mot des possessions d'outre-mer reliées à l'exarchat d'Afrique à un moment de l'occupation (Sardaigne, Corse, Baléares, Espagne).

En quel état se trouvait réduite l'église d'Afrique après un siècle