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Pour l'étude de la guerre 1936-1939 : initiatives récentes

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Fait partie d'un numéro thématique : L'Espagne, 1900-1985

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Pour l'étude de la guerre 1936-1939 initiatives récentes

(1) Rappelons que c'est Santiago Carilio, alors secrétaire général du PCE qui fut le premier, dans Eurocomunismo y Estado (1977) à parler de cet assassinat, du point de vue de son parti, comme d'un acte abominable.

(2) L'Avenç, n° 50, juin 1982, pp. 412-423 et

n° 51, juillet-août 1982, pp. 510-519, sous le titre " Andreu Nin al Moscou de Stalin ", avec une présentation de Pelai Pages à qui j'avais signalé l'existence de ce dossier. Une partie des lettres est en castillan et le gros en catalan.

(3) Le n° 24 des Cahiers Léon Trotsky paraîtra en décembre et cette lettre, fâcheusement oubliée dans la correspondance publiée à ce jour, dans la partie " documents ", en traduction française du catalan.

(4) Je prépare avec Jean Van Heijenoort la publication aux Etats-Unis de cette correspondance dont le gros se trouve dans la collection Nikolaievsky et pour laquelle nous disposons également des textes conservés à Harvard et Amsterdam. La traduction est en cours et l'édition comptera sans doute deux ou peut-être trois forts volumes.

(5) Des collègues qui se disent historiens mais lisent mal m'ont accusé moi d'avoir fait de ces textes un tri évidemment orienté !

(6) Je me permets d'indiquer

particulièrement mon article intitulé " La mission de Wolf en Espagne ", Cahiers Léon Trotsky n° 10, juin 1982, pp. 75-84. J'ai publié dans le même numéro les lettres de Nin à Trotsky en 1928.

Les difficultés postales de l'été (une lettre que je n'ai jamais reçue) m'obligent à faire en quelques heures la contribution, que me demande la BDIC sur l'Espagne ; deux raisons de ne pas me dérober, bien que j'ignore tous des autre contributions et que le risque existe de répéter à la hâte ce que d'autres ont pu rédiger à loisir. Aussi le lecteur ne m'en voudra-t-il pas d'éviter soigneusement certaines questions probablement déjà abordées par des collègues dans ce numéro. Le plus sûr est de m'en tenir ici à mon expérience personnelle.

Laissant de côté les extraordinaires richesses enfin ouvertes au chercheur avec la section guerre civile de Salamanque des Archives historiques nationales et le fonds de la Fondation Pablo Iglesias, j'indiquerai l'ouverture, à Bracelone, de la " Salle Maurin-Nin " au centre d'études internationales de l'Université de Barcelone, rue Brusi, 61 , qui sera désormais une étape inévitable pour toute personne s'intéres- sant au POUM et à son ancêtre le Bloc ouvrier et payson. On trouvera là presse, brochures, documents internes, procès-verbaux des cinquante années d'existence de ce parti, ainsi que les livres qui constituaient jusqu'à présent la bibliothèque de M. Victor Alba. On ne peut que saluer l'initiative en la matière des autorités nouvelles de la Calalogne, infiniment plus heureuse évidemment que la malheureuse plaque commemorative apposée sur les Ramblas à la mémoire d'Andrés Nin, indiquant que ce dernier est mort victime de..." l'incompréhension ", alors que personne ne conteste plus en Espagne qu'il a été assassiné par des hommes au service de Staline, l'unique question non réglée étant de savoir à quel " service " ils appartenaient, et s'ils dépendaient directement ou non de Moscou ou Madrid... (1)

Sur la préhistoire du POUM, l'histoire du Bloc ouvrier et paysan (BOC) et celle du PC et de sa fédération catalano-baléare, les archives américaines livrent maintenant bien des informations. La collection Joaquín Maurín à la Hoover Institution de Stanford est maintenant une étape indispensable pour celui qui cherche en

ces domaines, bien qu'elle ne comporte qu'une infime partie, heureusement préservée, des archives de Maurín d'avant la guerre civile. Sur les années qui ont suivi celle-ci, on y trouvera des lettres de Maurín, des témoignages, d'intéressantes réponses aux questions d'historiens et d'étudiants. Parmi les documents préservés, une liasse précieuse cependant, les lettres adressées de Moscou à Paris à la fin des années vingt par Andrés Nin à Joaquín Maurín, son ami " Quinet ". Les informations sur la vie de l'Internationale communiste et des émigrés du PC fourmillent. Le gros de ces lettres a été publié par Pelai Pages en 1982 dans la revue l'Avenç de Barcelone (2). Nous publierons dans le prochain numéro des Cahiers Léon Trotsky (n° 24), l'unique lettre de cette liasse qui ait été portée en France par un ami et dans laquelle Nin s'exprime sans souci d'une éventuelle censure postale (3). Datée du 1 7 jancier 1 929, elle est un exceptionnel témoignage sur la condition ouvrière en URSS à cette époque, les liens de l'Opposition de gauche avec les usines et la persécu- tation qui s'abat sur elle : c'est un Nin " trotskiste ", que l'on connaît mal.

Toujours à Stanford, la correspondance entre Léon Trotsky et son fils Léon Sedov apporte quelques informations utiles (4). Malheureusement, par exemple, la confirmation que la correspondance entre Nin et Trotsky de 1 930 à 1 935 (dont les secrétaire de Trotsky avaient fait et publié des extaits - que nous avons reproduits notamment dans La Révolution espagnole (5) fait bien partie des dossiers qui ont été volés rue Michelet dans la nuit du 7 novembre 1 936 par des hommes qui appartenaient de toute évidence aux services de Staline, ce qui laisse espérer une ouverture... ultérieure ? Des indications dans cette correspondance éclairent tel ou tel aspect des relations entre Trotsky et ses camarades espagnols. Nous avons connaissance de nouvelles lettres de Trotsky à Nin, mais pas l'inverse. La correspondance du secrétariat international, toujours à Hoover, et celle de R. Klement permet de préciser certains détails - notamment que Nin n'avait pas été hostile à I'" entrisme " dans le PSOE ailleurs qu'en Catalogne. A l'autre extrémité

des Etats-Unis, dans les papiers déposés à la bibliothèque de l'Université Brandéis la correspondance de Rus- sel Blackwell, connu en Espagne comme Rosalio Negrete, donne aux chercheurs des éléments sur la lutte fractionnelle à l'intérieur du POUM dont la révélation aujourd'hui ne fait pas plaisir à tout le monde. Les Cahiers Léon Trotsky ont publié il y a deux ans l'ensemble des éléments nouveaux trouvés sur l'Espagne de la guerre civile dans les " Papiers d'exil " de Trotsky à Harvard (6) et nous n'y reviendrons pas.

Terminons ce rapide tour par la découverte qu'a faite un jeune chercheur britannique, élève de Paul Preston, M. Durgan : il a trouvé dans les archives du PCE à Madrid une lettre de juillet 1933 dans laquelle Henri Lacroix, ancien dirigeant de la Izquierda comunista espagnole, demande aux dirigeants de la section espagnole de l'IC de l'aider financièrement pour permettre d'" en finir avec le trotskysme " : un document qui, soit dit en passant, balaie la légende selon laquelle Lacroix était depuis toujours un " agent " (7).

En ce qui concerne l'Espagne proprement dite, je n'étonnerai personne en rappelant la déception de bien des passionnés de l'histoire d'Espagne que la commémoration d'octobre 1 934 - le cinquantenaire de l'insurrection des Asturies, notamment - n'ait pas donné lieu à des publications. Le livre aussi partial - pour être modéré - que passionnant d'Amaro del Rosal (8) était de toute évidence un contre-feu préventif contre la publication des mémoires de Largo Caballero, ce serpent de mer de l'historioraphie espagnole que quelques privilégiés ont pu lire mais dont la publication est toujours reportée. Le volume des communications réunies sur Octobre 1 934 par la Fundación José Barreiro (9) sauve cependant l'honneur, mais on peut se demander si le caractère " révolutionnaire ", pour ne pas dire " prolétarien" du soulèvement des mineurs des Asturies ne gêne pas un peu aux entournures ceux qui représentent le PSOE aujourd'hui : on s'expliquerait mal autrement le demi-silence.

Il n'en sera pas de même pour

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