Plan

Chargement...
Couverture fascicule

Les stances devant la mort dans le théâtre baroque ou le Retrait du Sage

[article]

Année 1989 75 pp. 79-91
Fait partie d'un numéro thématique : La voix, le retrait, l'autre
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 79

Claude Reichler, Université de Lausanne.

LES STANCES DEVANT LA MORT DANS LE THÉÂTRE

BAROQUE

OU LE RETRAIT DU SAGE *

Le problème qu'on pose ici est celui du lien entre une forme littéraire — les stances — et le contexte historique et social. On ne cherchera nullement dans les textes des indices documentaires permettant de décrire une réalité historique « positive » ; on ne tentera pas non plus d'y découvrir le reflet, plus ou moins déformé, d'enjeux sociaux ou politiques. L'une et l'autre de ces démarches, souvent pratiquées en histoire ou en histoire littéraire, réduisent les textes soit à une fonction de traces ou d'archives, soit à un statut d'expression prédéterminée. Je voudrais montrer la nature symbolique du lien entre une forme littéraire et son contexte : le texte littéraire, d'une certaine façon, donne au monde une intelligibilité en le représentant, puisque le réel n'est que confusion et violence avant qu'il ne soit interprété dans des modèles configurants ; mais ceux-ci ne naissent pas dans les textes, qui sont eux-mêmes configurés, notamment par les traditions, par le langage ou par l'histoire. Les textes sont donc historiques de plusieurs façons : parce qu'ils sont modélisés par les transformations qui affectent les sociétés; parce qu'ils donnent à connaître, de façon spécifique et irremplaçable, les modélisations elles-mêmes ; et parce qu'ils deviennent, pour les lecteurs ultérieurs, les porteurs d'une historicité que ceux-ci construisent différentiellement, mais qu'ils pourront aussi intégrer dans leur présent à un niveau de synthèse supérieur.

La question des stances

Les stances dans la tragédie française ont fait l'objet de deux recherches relativement récentes : l'une de Jacques Scherer, dans son grand livre sur le théâtre classique, et l'autre de Jacques Morel ' . Ces deux études apportent tous les éléments nécessaires à l'approche d'un problème fort intéressant et trop peu travaillé. Elles recensent un grand nombre de pièces qui contiennent des stances, apparues durant un laps de temps précisément délimité (de 1634 à 1664), au cours de ce demi-siècle

* Je voudrais remercier Roger Chartier et Christian Jouhaud, qui m'ont invité à présenter une première version de cette étude dans le cadre de leurs recherches sur les rapports entre histoire et littérature, à l'Ecole pratique des hautes études en sciences sociales. D'autre part, les réflexions qui suivent trouvent leur appui spéculatif dans l'essai intitulé «La littérature comme interprétation symbolique» in L'interprétation des textes, sous la dir. de C. Reichler, Minuit, 1989.

1. Jacques Scherer, La Dramaturgie classique en France, Paris, [1950], pp. 285-297. Jacques Morel, « Les stances dans la tragédie française au XVIIe siècle », in XVIIe siècle, Paris, 1965, n' 66-67, pp. 43-56.

79

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw