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Problématique de la répétition

[article]

Année 1994 101 pp. 102-111
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Georges MOLINIÉ Université de Paris-IV-Sorbonne

PROBLÉMATIQUE DE LA RÉPÉTITION

Après le grand livre de Madeleine Frédéric sur La Répétition (1985), on peut être découragé de revenir sur la question, assuré que Ton est d'avoir constaté, avec cette enquête quasi policière, aussi bien historique que synchronique, rhétorique que linguistique, un ratissage exhaustif du domaine : chacun aura eu ce sentiment à la lecture de cet ouvrage fondamental et décisif. On ne se propose donc ici ni un retour sur la somme ni une réorientation-discussion de la démarche.

On va plutôt partir du caractère exemplaire de la répétition pour réfléchir sur le problème de la structuration figurée qu'elle commande.

La répétition, on le sait, est une des plus puissantes de toutes les figures. À ce titre, elle peut engager des enjeux intéressants pour tout le continent (des figures). Encore est-on conduit, inévitablement, à poser une théorie provisoire des figures, non pas en vue d'une véridicité quelconque (il y aurait de toutes façons concurrence), mais à la fois par rapport à l'efficacité pratique de l'analyse, et en fonction d'une idée générale de la théorie du langage. Et si l'expression actualité des figures de rhétorique a un sens, c'est bien en tant ца4 actualité de la question linguistique des figures de rhétorique. Cette actualité est effectivement permanente : à la fois par l'usage du langage, et par les turbulences épistémolo- giques entraînées à ce sujet. On fera l'économie de la critique théorique, pour emprunter abruptement quelques voies d'interprétation.

Relativement à la rhétorique, on ne devrait pas parler de figures de rhétorique, mais de figures tout court. À moins que l'on tienne à englober dans ce champ des schémas particuliers de disposition des arguments, ce qui, de toute façon, ressortit à la topique ; et l'on sait que la topique est analysable en liaison avec des types de classes de figures (on y reviendra plus bas). Passant outrageusement à travers le maquis des diverses catégorisations, au cours de deux millénaires de réflexions, et notamment par-delà la distinction, surtout latine, des figures et des tropes, on admettra qu'une approche unifiante et totalisante des figures, dans l'univers rhétorique, engage essentiellement la problématique de l'ornement.

Or, il est très difficile de penser l'ornement. En pragmatique rhétorique, la visée du discours étant tout entière la persuasion par la séduction, l'ornement constitue un concept paradoxal. Par sa définition même, il semble se donner

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