VOCABULARIO DOS INDIOS UMUTINA

colhido por Harald SCHULTZ.

M- Schulte qui a recueilli le vocabulaire umutina publié ci-après, a été formé à Г ethnologie par Curt Nimuendajú. En qualité de fonctionnaire du Serviço de proteçâo aos índios et de photographe, il a entrepris de très nombreux voyages dans les régions les plus reculées du Brésil. Il s'est intéressé tout particulièrement aux Umutina ou Barbados, tribu aujourd'hui disparue. L'intérêt des documents qui paraissent ici est d'autant plus grand que nos renseignements sur ces Indiens sont extrêmement maigres. L'étude la plus complète que nous possédions sur eux est due à l'ethnographe allemand Max Schmidt qui les visita en 1929 1. A cette époque il ne restait, en tout et pour tout, que 48 Umutina, dont 26 étaient établis à un endroit appelé Di^oito, sous la juridiction du Poste Humaitd fondé par le Serviço de proteçâo aos índios ; les autres Umutina, qui étaient encore indépendants et « sauvages », vivaient dans deux petits hameaux — Masepo et Chikipo — sur la rive droite du haut Rio Paraguay, en amont de l'embouchure du Rio dos Bugres.

La description que Max Schmidt a faite de leur culture est des plus sommaires et ne nous apprend pas grand'chose sur ces Indiens dont l'étude aurait été certainement fort importante pour la compréhension du passé indigène de Г Amérique du Sud. En effet, si les Umutina sont quelque peu apparentés linguistiquement aux fameux Bororo, ils n'en constituaient pas moins un groupe isolé du point de vue tant somatique que culturel. On ne peut s'empêcher de les rapprocher des Guatô qui, comme eux, vivaient sur le Rio Paraguay et qui, comme eux, étaient des Indiens barbus. Plus à l'ouest, dans les plaines de Tucumán et dans celles de la Bolivie orientale, on trouve d'autres groupes qui se caractérisaient par la pilosité du visage.

Le vocabulaire umutina recueilli par Max Schmidt compte 622 mots et un certain nombre de locutions courantes. Les textes se réduisent aux paroles d'un

Société des Américanistes, 1952. 6