A

LA PÊCHE DANS LE DELTA CENTRAL DU NIGER

PAR

Jacques DAGET

Avant-propos

Toute la documentation utilisée dans le présent travail a été recueillie dans la région comprise entre le barrage de Markala et le Lac Dèbo, soit par moi-même,- soit par M. Th. Monod, qui a eu l'obligeance de mettne à ma disposition ses notes personnelles et les archives de rinstitut Français d'Afrique Noire. J'ai également utilisé le cas échéant des renseigne ments puisés dans les quelques travaux où se trouve abordée l'étude de la pêche chez les Bozo et les Somono. Pour ne pas surcharger le texte, ces emprunts ne seront pas mentionnés par la suite ; on trouvera à l'Index bibliographique la liste des publications relatives à cette question.

Sauf pour les noms géographiques et ceux dont l'orthographe est consacrée par l'usage, le système de transcription adopté pour les mots indigènes est celui utilisé par M. Th. Monod dans « L'industrie des pêches au Cameroun », 1928, p. 14-15.

La transcription du Bozo est difficile, la prononciation étant souvent incertaine, et les variantes locales nombreuses. La labialisation et la nasalisation sont extrêmement fréquentes. L'adjectif « blanc » par exemple pourra se transcrire ko, kwo, nkwo, nkwô, ou kho dans le Macina où le к est plus ou moins gutturalisé. Le substantif « fillet » se transcrira suivant le cas zugu (K.), seu, siu (Dans le Macina), on entend même siô et shiô), sô ou ségu. En bozo, le F et le P sont équivalents. Ainsi, pour nej citer que des diamn, Tafo : Tapo, Famianta : Pamanta, Konifo : Konipo... etc.. Le A et le Ê sont parfois interchangés, ainsi diana : diéné.

Ces quelques indications permettront d'établir la correspondance entre les variantes que j'ai recueillies et qui sont indiquées dans le texte, et celles qui ont été publiées par les auteurs.

Les abréviations suivantes ont été adoptées :

В : Bambara.