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La modernisation rurale au Maroc

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Année 1953 17-3 pp. 85-92
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PREMIÈRE PARTIE

DOCUMENTATION GÉNÉRALE

La modernisation rurale au Maroc

La création d'un équipement moderne et le développement de ressources nouvelles s'ils ont diversifié l'économie marocaine n'ont pas enlevé à l'agriculture sa place éminente tant au point de vue social — 80 % de la population vit dans le bled — qu'au point de vue économique. Or cette agriculture demeure essentiellement traditionnelle. Les grandes exploitations européennes qui se sont constituées soit par l'attribution de terres par l'administration, soit par achats directs, n'occupent que 900.000 hectares (1) dont la moitié seulement est exploitée (7 °/c des terres cultivées).

Cette propriété européenne n'intéresse qu'environ 6.000 colons. La colonisation se trouve à peu près arrêtée : depuis 1931 pour la colonisation officielle, depuis 1938 pour la colonisation privée. L'essentiel de l'agriculture est donc représenté par des exploitants indigènes qui possèdent 93 % des terres cultivées. Mais leur production n'atteint pas 85 % de la production totale. La juxtaposition de ces deux chiffres pose le problème de l'Agriculture indigène.

L'agriculture traditionnelle

Ses caractères sont bien connus. Elle n'a guère changée depuis des siècles, ni dans sa technique, ni dans sa structure juridique et sociale. Le bled Seguia (cultures irriguées) de la montagne et du dir, des oasis présahariennes, possède des propriétés minuscules et morcelées, des règlements compliqués qui répartissent l'eau. Le bled bour (cultures sèches) ne connaît guère que l'araire grattant le sol, évitant les touffes de jujubiers et de palmiers nains. La règle culturale est l'assolement biennal avec jachère non travaillée. La propriété demeure extrêmement morcelée et contentieuse : dans les Doukkala la superficie moyenne des parcelles est inférieure à un demi- hectare. Le faire-valoir direct le cède au métayage, sous la forme du Khamnesat qui ne laisse au cultivateur que le cinquième de la récolte. D'une récolte dont la valeur moyenne, calculée sur de longues périodes, n'excède pas 5 pour 1. Le domaine d'exploitation est la zuja : qui désigne à la fois l'attelage de deux bêtes et l'unité de culture.

Tout le monde rural traditionnel est l'esclave des conditions climatériques capricieuses du monde méditerranéen. L'absence de capitaux et de réserves font qu'une mauvaise année fait longtemps sentir ses effets par la restriction des superficies cultivées et du bétail. L'absence des travaux effectués en profondeur rend très variable les récoltes d'une année à l'autre.

(1) 600.000 hectares de colonisation privée et 270.000 de colonisation officielle.

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