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COMPTES-RENDUS
MÉLANGES ET NOUVELLES
Compagnie de la Baie d'Hudson.
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Cette Compagnie, analogue par sa constitution à la fameuse Compagnie des Indes , mais infiniment plus modeste et sans renom historique , paraît destinée à fi¬ nir ou à se modifier aussi dans un avenir prochain. Voici en effet ce que nous lisons dans le Times du 22 Mars 1869.
Lord Granville a proposé de transférer au Canada la souveraineté {dominion) du territoire de la Baie d'Hud¬ son. Cette question sera soumise à la Compagnie pro¬ priétaire. La question pour elle est une question d'ar¬ gent, mais qui ne peut se résoudre par les calculs or¬ dinaires du commerce, le pouvoir actuel de la Compa¬ gnie de proposer ou de refuser des conditions dépen¬ dant en grande partie de la valeur ou de la caducité de son titre primitif/ et des exigences actuelles de la politique du Canada et du Royaume-Uni.
Au milieu du XVIIe siècle, quelques seigneurs et gen¬ tils hommes anglais ayant à leur tête le prince Rupert, formèrent le plan d'une expédition au Nord-Ouest de l'Amérique dans l'espoir de découvrir un nouveau pas¬ sage à la mer du Sud, et d'établir un trafic de fourru¬ res et de métaux. Pour soutenir cette entreprise com¬ merciale, qui paraît avoir été regardée dans le temps comme hautement patriotique , les promoteurs s'adres¬ sèrent à la Couronne aux fins d'en obtenir un mono¬ pole, et aussi la concession de tous les territoires for¬ mant le bassin de la Baie d'Hudson «qui ne sont point