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Démarche territoriale et systèmes d'information géographique pour une gestion concertée de l'eau / A spatial approach and the use of G.I.S. in the collective management of water resources

[article]

Année 1996 71-4 pp. 297-309
Fait partie d'un numéro thématique : La rivière, un corridor naturel à gérer
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REVUE DE G EOGRAPHiE DE LYON VOL 71 4/96 297

Olivier Barge et Thierry Joliveau

C.R.E.N.A.M./C.N.R.S. U.M.R.5600 Université de Saint-Etienne

Démarche territoriale et systèmes d'information géographique pour une gestion concertée de l'eau

La réforme des procédures de planification et de gestion de l'eau instituée en France par la loi sur l'eau est ambitieuse. Elle demande un effort d'innovation important dans la mobilisation des acteurs et une organisation de la concertation autour d'objectifs communs de gestion. Ces procédures nécessitent la collecte, l'organisation et l'analyse d'un très grand volume d'information sur l'eau. Il nous semble important de proposer un cadre conceptuel dans lequel pourrait s'exercer la gestion de l'information, et de présenter l'intérêt qu'offrent les systèmes d'information géographique dans une telle démarche. Les exemples présentés dans cet article ont été choisis, à des fins d'illustration, parmi les travaux menés au C.R.E.N.A.M./C.N.R.S. U.M.R. 5600. Ils concernent un essai d'évaluation environnementale des loisirs d'eau vive en Haut-Ailier (0. Barge, 1994) et une analyse pour la gestion du site du Bec-de-Sioule (0. Barge, 1995).

L'approche des schémas d'aménagement et de gestion des eaux (S.A.G.E.)

Une démarche de planification ambitieuse...

La loi sur l'eau de 1992 a introduit en France les principes d'une gestion globale et équilibrée de la ressource en eau et de sa valeur patrimoniale. Jusqu'alors, la gestion de l'eau se limitait à une gestion de la ressource, qui envisageait principalement les usages et leur compatibilité. Les milieux n'étaient pris en compte, de manière sectorielle, que dans la mesure où leur dégradation pouvait menacer certains usages. Le législateur affirme dorénavant sa volonté de concilier la préservation des écosystèmes aquatiques et la satisfaction des divers usages de l'eau. Fondée sur une concertation avec les différents acteurs pour élaborer une gestion collective, la démarche se donne pour but la recherche d'un équilibre durable à long terme (10 ans) entre préservation/restauration des milieux naturels et satisfaction des usages. Une procédure de planification se met en place à deux niveaux : celui du grand bassin versant, géré en France par des agences de bassin, avec des S.D.A.G.E. (schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux) et celui d'unités hydrographiques plus petites avec les S.A.G.E. (schémas d'aménagement et de gestion des eaux). Les S.A.G.E. sont élaborés sous le contrôle d'une commission locale de l'eau qui comprend des représentants de tous les usagers de la zone. Une méthode de planification a été définie, qui représente une des premières expériences en France de

planification concertée dans le domaine de l'environnement (ministère de l'Environnement ef al., 1992).

Avec les S.A.G.E. est reconnu le principe de système entre usages et milieux, où toute action visant à modifier une des composantes affecte l'ensemble. En conséquence, il est nécessaire de concilier entre eux les différents usages, tout en cherchant à assurer la compatibilité de ces usages avec la conservation des équilibres naturels. C'est cette volonté qui préside à l'élaboration d'un état des lieux où chaque milieu et chaque usage doivent être décrits de manière sectorielle ou thématique, puis intégrés dans un diagnostic global recherchant "une vision objective globale du périmètre qui tienne compte des besoins entre les usages, des liaisons entre les milieux et des interrelations usages-milieux" {Ibid.). Pour ce faire, il est préconisé d'établir des croisements et des comparaisons dans le temps et dans l'espace, et de présenter les résultats sous forme cartographique. Mais les S.A.G.E. vont plus loin : la volonté de prendre en compte l'ensemble du système implique de se référer à la société locale et à ses acteurs. Pour répondre à cet objectif, il est suggéré d'intégrer ces derniers dès l'état des lieux, par leur identification et leur sélection en fonction des actions qu'ils mènent sur le milieu. La dimension sociale est reconnue comme fondamentale. Il est préconisé d'engager une étude visant à faire émerger les enjeux des acteurs, en déterminant la valeur qu'ils accordent à un usage ou à un milieu. Ces informations doivent ensuite permettre une analyse des processus de décision, ainsi qu'une approche des relations existant entre les acteurs, traduites en termes de conflit ou de convergence. Enfin, le croisement des données relatives aux milieux et aux usages avec celles qui concernent les acteurs doit permettre d'éclairer la situation actuelle, puis d'évaluer les conséquences sur le système des stratégies de chacun, grâce à l'élaboration de scénarios. En effet, comme l'a montré L. Mermet (1992), la gestion de l'environnement est rarement une gestion directe. Une modification du système passe par un changement dans les comportements et les modes d'action des différents acteurs. De là découle la nécessité d'un processus concerté, que la méthodologie S.A.G.E. place au centre de la démarche, et qui consiste à construire un espace de gestion intégrant des acteurs qui s'ignoraient.

... et difficile à mettre en œuvre

Les premières expériences montrent que la pratique de cette planification est difficile, ce qui s'explique par plusieurs raisons. Pour B. Barraqué

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