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Les inondations désastreuses de mars 1930

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Année 1930 219 pp. 244-248
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LES INONDATIONS DÉSASTREUSES DE MARS 1930

Une terrible crue vient de ravager le Midi de la France. Son étude approfondie exigera quantité de chiffres aujourd'hui encore dispersés. Mais, dès maintenant, les causes et le mécanisme de la catastrophe nous sont connus dans l'ensemble. On peut les résumer ainsi.

Les causes

— Alors qu'une grande partie de la France, en particulier le centre et le Nord du bassin rhodanien, ont éprouvé durant la saison froide de 1929-1930 une pénurie pluviométrique accentuée, on a constaté le phénomène inverse dans le Midi, du côté méditerranéen comme en Aquitaine. Les observations totalisées de décembre, janvier et février, à Nîmes, Perpignan, Castres, Toulouse, Lavaur, Figeac, Narbonne, etc., indiquent une pluviosité presque double de la normale. Plusieurs crues préparatoires se sont produites sur l'Aude, l'Orb. le Tarn, en janvier et février. A la fin de ce dernier mois, le sol était saturé à l'extrême ; en outre, de très grosses quantités de neiges, peut-être l'équivalent de 100 à 200 mm. d'eau de fusion, selon les points, étaient accumulées au-dessus de 800 ou de 1 000 m., sur la Montagne Noire, l'Espinouze, les monts de Lacaune, les Causses, etc.. d'où descendent l'Orb, certains affluents de l'Aude, le Tarn, l'Agout et leurs tributaires. Ces conditions préalables, très dangereuses, ne pouvaient cependant pas raisonnablement laisser craindre une crue dévastatrice. Sa genèse exigeait des averses méditerranéennes torrentielles, qu'on n'aurait jamais estimé possibles en dehors de l'automne ou des premières semaines hivernales. Il est vrai qu'en mars 1928 et 1856 l'Orb avait subi de très fortes crues, mais celles du Tarn aux mêmes dates (6 m. 70 et 7 m. 30 à Montauban) n'étaient pas comparables aux cataclysmes célèbres de novembre 1766 et décembre 1772 (plus de 10 m.).

Or. pour des raisons inconnues, l'invraisemblable est devenu une réalité. Un anticyclone italien est apparu, se renforçant de jour en jour, empiétant sur la Corse, la vallée rhodanienne, même le Nord de la France. Il arrêta plusieurs dépressions successives, d'ailleurs peu profondes, venues du golfe de Gascogne et de l'Espagne septentrionale. Cette situation atmosphérique a valu, suivant la règle, au rebord Sud-oriental du Massif Central l'offensive du vent méditerranéen du Sud-Est, le marin, Y autan. L'air humide, refroidi par détente, a donné des précipitations, d'abord modérées, puis furieuses. A la fin de février tombaient des pluies préparatoires (90 mm. à Béda- rieux, 10 à 20 mm, dans la région de Cahors) qui achevèrent d'imbiber

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