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L'industrie de la résine dans les Causses et son extension dans l'Empire romain

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Année 1951 9 pp. 53-55
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NOTES ET INFORMATIONS

NOTES

l'industrie de la résines dans les causses et son extension dans l'empire romain

Au mois d'août 1951 des ouvriers, travaillant à la réfection du chemin qui joint la route D. 29 à Millau, mirent au jour plusieurs fonds d'urnes du type classique des brûlades des causses 1. Oe site romain est situé à quelques 1.200 m. au N-NE de la bergerie de la Bresse, (commune de Peyreleau, Aveyron); nous l'avons baptisé Brûlade de la Bresse.

Avertis de la découverte par M° Louis Bernât, nous nous rendîmes sur les lieux, malheureusement trop tard : deux urnes avaient été enlevées par des amateurs, deux autres gisaient en bordure de la station, heureusement quatre autres avaient été transportées, par les soins de iïngénieur des P. et G., à Peyreieau. Nous n'avons donc pu faire d'observation directe. D'après les renseignements recueillis, les vases étaient disposés, comme dans nos précédentes trouvailles, peu éloignés les uns des autres. Les 8 vaisseaux dégagés, dont il ne restait que les parties basses, renfermaient des* pains de poix. Les blocs résineux n'étaient pas ici homogènes mais souvent stratifiés par des couches de sable dolomitique; ces

(1) L. Bâlsan, L'industrie de la poix sur les causses, P.V. Soc. Let. Se. et Arts Aveyron, t. 33, 1940, p. 383.

impuretés' proviennent sans doute d'interruptions dans la distillation. Une épaisse couche de sable dolomitique entourait même un pain. Un dépôt charbonneux, variant de un à plusieurs centimètres, existait entre les récipients et leurs contenus, détail que nous avions déjà remarqué dans d'autres stations. Les vases étaient percés,, comme d'usage, d'un trou à leur base. Sur l'une des urnes recueillies par M. Bonnet, ingénieur des P. et G., l'ouverture avait été partiellement obstruée par un bouchon découpé dans un. tesson de vase brisé; cette disposition pouvait permettre à l'eau de condensation de s'échapper dans le sol sableux sans laisser s'écouler la résine.

M. Bonnet a recueilli, à côté des urnes, une monnaie de bronze de Domitien. 2 Un fragment de vase de la Graufesenque, découvert aussi par M. Bonnet, présente un centaure marin, poinçon qui n'existait qu'à l'état fruste dans les documents Hermet3 : il- vient donc compléter heureusement notre série de sujets figurés.

Au hasard de nos prospections cans- senardes nous avons repéré les emplacements de nouvelles brûlades qui s'ajou-

(2) (Imp. caes domit avg) germ cos sin (cens pep p p), tête laurée à droite. R/ (vra- tvti) AVGV.STE se, la Valeur debout à droite,

(3) P. Hermet, La Graufesenque, Paris, Leroux, 1934, pi. 22, n° 19.

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