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Historique de la comptabilité nationale

[article]

Année 1970 14 pp. 19-32
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Historique de la Comptabilité nationale

par Alfred SAUVY

Le Conseil économique et social a adopté le 11 .mars 1970 un avis sur « la révision des méthodes de la comptabilité nationale et de la prévision ». Le.rapportijoint à cet avis, dû à M. Alfred SAUVY,~est constitué de huit, parties, successivement historiques, descriptives, méthodologiques et ;critiques*.- Économie et statistique en reproduit ici la première partie,, historique. Toutefois,, le dernierparagraphe, «Évolution internationale depuis 1965», est reporté de ce numéro au prochain, où sera reproduite aussi la quatrième partie de ce rapport, consacrée à la comptabilité économique internationale actuelle.

1. L'Ancien Régime

On ne peut guère appeler comptabilité nationale , les dénombrements, les inventaires plutôt, faits à diverses époques, dans divers domaines féodaux ou abbayes (par exemple le Domesàay Book de Guillaume le Conquérant), pour connaître les ressources en hommes et en biens. Il s'agissait de comptes statiques sans intervention d'aucun, flux.

Pendant longtemps, le concept d'économie nationale s'est à peu près identifié avec celui des recettes royales ou seigneuriales, signe de richesse et de puissance. Une production (presque entièrement agricole) aussi élevée que possible et des impôts sévères étaient les deux assises de cette prospérité financière.

Dans cette optique, le revenu qui restait" entre les mains des travailleurs n'occupait qu'une place très secondaire; seul pouvait intervenir le souci de les voir rester assez forts pour pouvoir travailler. « II faut protéger le menu peuple, il est utile », disait Boulainvilliers, après d'autres sans doute.

Les précurseurs

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Laissant de côté les bilans purement énumératifs, mais puissants d'intérêt, de Froumenteau ou Nicolas Barnaud (vers 1580-1590) et la tentative peu poussée de Sully (1560-1641) dans les (Economies royales (1570-1606), nous pouvons mentionner que la théorie mercantiliste, dont la grande époque se situe au XVIIe siècle, étant en somme assise sur un modèle, et qu'elle aurait pu se traduire par une comptabilité nationale, la situation d'un pays étant jugée d'autant meilleure que les métaux précieux affluaient, signe d'un emploi intense des

travailleurs, d'une population croissante et d'une balance du commerce (au sens large) excédentaire. Mais, en fait, aucune comptabilité effective n'était produite, à l'appui de cette doctrine, autre que les Finances royales. -

En Angleterre, Petty crée en 1690 l'arithmétique politique, conception statique, mais quhmarque un progrès remarquable dans le désir de connaître les rouages de l'économie nationale en échappant aux comptes proprement financiers. L'arithmétique politique restera en faveur, surtout en Angleterre, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.

Toujours en Angleterre, Davenant s'inspire des travaux de King, qui en 1696, a, le premier, évalué le revenu national. Il établit, en 1698," la distinction entre ce qu'il appelle le revenu général d'une nation (c'est-à-dire le produit global des terres, du commerce, etc., bref de toutes les activités des habitants) et sa dépense annuelle ou consommation. Lorsque le revenu excède la dépense, il reste un profit:

Vauban et Boisguilbert

Dans le fameux traicté de l'Oeconomie politique (1615) du- tragédien Montchrétien; on ne trouve non seulement rien qui ressemble à1 une comptabilité, mais- même à- peu près aucun chiffre (quelques prix en annexe). .

La grande misère de la fin du règne de Louis XIV a eu pour résultat les importants travaux de Vauban et Boisguilbert.. Ces deux hommes jouent, en France, le même rôle que Petty,. et King en Angleterre. Tous deux introduisent le concept de

revenu national mesurable, donnent une large définition de la production économique et avancent les premières évalua-, tions. L'œuvre de Vauban est surtout statistique, et vise à connaître le revenu imposable, tandis que Boisguilbert ébauche une théorie complexe, mais puissante, de la formation et de la circulation du revenu global.

* journal Officiel. — Avis et rapports du Conseil économique et social, 1970 n» 4, 23 avril 1970. ,

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