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L'agriculture française et le plan de modernisation et d'équipement

[article]

Année 1952 4-3 pp. 76-81
Fait partie d'un numéro thématique : Compte rendu des réunions de travail des 9 et 10 mai 1952
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L'AGRICULTURE FRANÇAISE ET LE PLAN DE MODERNISATION ET D EQUIPEMENT

par M. COQUERY,

Ingénieur en Chef des Services Agricoles, Chargé de Mission

Elever le niveau de vie des Français tout en équilibrant la balance des comptes par le développement de la production, tel est le hut du premier plan de modernisation et d'équipement. . L'idée maîtresse du Plan est celle d'un choix parmi les secteurs économiques à équiper tout d'abord. En 1946 les capitaux et les moyens de production dont la France disposait ne permettaient pas de tout entreprendre à la fois.. N'était-il pas rationnel de relever l'économie de notre pays en faisant converger les efforts de tous sur les secteurs de base qui devaient entraîner dans leur expansion toute l'activité économique du .pays ?

L'agriculture a été comprise parmi les activités de base et, à ce titre, elle a bénéficié de l'aide financière du Fonds National , de-* Modernisation et d'Equipement. S'il n* en avait pas été ainsi, le plan agricole n'aurait consisté qu'en un ensemble de recommandations platoniques. En fait, les recommandations du Plan ont été suivies d'un certain nombre de mesures dont les résultats techniques, économiques, sociaux et démographiques font précisément l'objet de cette conférence. - -

Théoriquement, le plan agricole vise deux séries d'opérations de modernisation et d'équipement. La première concerne' l'amélioration des conditions de la vie rurale et la seconde l'accroissement de la production agricole.

L' amélioration des condition? de la vie rurale par l'électrification rurale et les adductions d'eau intéresse la population rurale toute entière. La production agricole n'est influencée par ces améliorations que dans la mesure où les fermes peuvent être raccordées aux réseaux de distribution d'électricité et d'eau. Cette influence joue moins dans le sens d'une augmentation de la production aue dans le sens d'une diminution de la peine et de la durée du travail de l'homme et de la femme.

L' accroissement de la production agricole résulte des opérations engagées dans chacune des 2.400.000 ■exploitations agricoles. Il est subordonné à l'utilisation des moyens de production produits en France ou importés: II appelle un développement des, installations de stockage et de transformation des produits agricoles. Sans accroissement de la production il n'est pas d'élévation durable du niveau de vie des agriculteurs.

De 1948 à fin 1951, 45 % de l'aide financière de l'Etat sont allés à l'amélioration de la vie rurale et 55 % à l'accroissement de la production agricole et forestière- Telle est l'importance relative donnée à ces deux catégories d'opérations de modernisation et d'équipement qui concourent à l'élévation du niveau de vie.

Les services publics ruraux

Examinons tout d'abord les opérations relevant des services publics ruraux. L'aide financière relativement élevée accordée à Télectrification et aux adductions d'eau ne permet pas, cependant, de rattraper , rapidement le retard de l'équipement rural sur l'équipement urbain. Dans une conférence récente, M. Blanc, directeur général du Génie Rural, estimait à 13 millions le nombre des ruraux non desservis ou insuffisamment desservis en eau potable et à 1.000 milliards de francs en valeur actuelle les investissements correspondants à. engager/ soit en moyenne 77. (XX) francs par habitant. De même, il resterait à desservir en électricité environ 2 millions de ruraux répartis dans les écarts et à renforcer les réseaux anciens. "Le programme correspondant représenterait environ 30CX milliards de francs. Ce sont là des dépenses considérables nécessaires si l'on veut améliorer les conditions de "la vie. rurale, mais ces dépenses ne sont pas rentables. Sans les subventions et sans les prêts à long terme et à faible taux d'intérêt, qui représentent 70 % du montant» des/ investissements, ces améliorations à répercussion essentiellement sociales ne pourraient être effectuées.

Depuis 1947, 1.600.000 habitants ont été desservis en eau potable et 80.000 km de lignes électriques ont été construites ou renforcées. L'aide financière aux services publics ruraux s'est élevée à 74 milliards, dont 34 en subventions et 39 en prêts du Fonds de modernisation et d'équipement.

Il est bien évident qu'il ne saurait être question de distribuer l'eau d'un service public à chacune des exploitations agricoles. Il n en est pas de même de l'électricité qui, pour les agriculteurs, a la priorité sur l'eau parce qu'elle permet, dans bien des cas, l'installaion de l'eau sous pression.

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