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Marie-Anne Pierrette Paulze-Lavoisier, comtesse de Rumford (1758-1836) : Lumière surgie de l'ombre

[article]

Année 2004 36 pp. 99-112
Fait partie d'un numéro thématique : Femmes des Lumières
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MARIE-ANNE PIERRETTE PAULZE-LAVOISIER, COMTESSE DE RUMFORD (1758-1836) : LUMIÈRE SURGIE DE L'OMBRE

Je sais ce que je fus, je sais ce que je suis, Je veux ce que je dois, je fais ce que je puis.

Bouscal, La Mort de Cléomène

L'histoire des sciences offre plus que toute autre discipline une pléiade de portraits de grands personnages dont le caractère, l'intelligence, les œuvres et l'influence forcent l'admiration. Der¬ rière ces figures bien connues, cependant, d'autres êtres, ignorés de presque tous les érudits, attendent patiemment d'être placés en pleine lumière. Au 18e siècle, plusieurs épouses jouent ce rôle réservé, se tiennent dans l'ombre de leur mari, influent sur leur carrière, favorisent presque anonymement le développement des sciences, amorcent l'inexorable mouvement d'émancipation de la femme et contribuent modestement aux progrès de l'esprit humain et au bonheur de l'humanité. D'autres, moins discrètes, illuminent l'histoire par leur esprit et la trempe exceptionnelle de leur caractère. Quoique méconnue par les historiens des sciences, Marie-Anne Pierrette Paulze est de cette dernière catégorie de femmes, rayonnante entre toutes, lumière surgie de l'ombre.

Fille de Jacques Paulze de Chastenolles (1719-1794) et de Claudine Thoynet (morte en 1761), Marie-Anne naît à Montbris-son (Loire) le 20 janvier 1758. Elle aura trois 1 frères. Son père, juriste parlementaire réputé et directeur de la Compagnie française des Indes orientales, est directeur général de la Ferme générale, une compagnie privée chargée par le roi de percevoir, contre rémunération, les impôts indirects : la gabelle (impôt sur le sel), les taxes sur le tabac, les traites (droits d'octroi) et les aides (taxes sur les alcools). Sa fonction de Fermier lui rapporte de

1. Selon Denis I. Duveen, «Madame Lavoisier 1758-1836», Chymia, vol. 4 (1953), p. 13.

DIX-HUITIÈME SIÈCLE, n° 36 (2004)

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