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Indonésie : renaissance de la société civile ou sauve-qui-peut général ?

[article]

Année 1999 2 pp. 34-40
Fait partie d'un numéro thématique : La formation de l'Europe
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Contre-jour

epuis l’annonce, par le président B. J. Habibie, de la tenue d’élections libres en mai 1999, une myriade de nouvelles formations politiques ont vu le jour à Jakarta. Groupuscules porteurs de revendications particularistes, comme le Parti des personnes âgées, ou cénacles d’intellectuels soucieux de redonner vie à un débat public national, comme le Groupement pour la justice et l’unité nationale, la plupart de ces quelque quatre-vingt-dix nouvelles organisations ne franchiront vraisemblablement pas la barrière des conditions imposées par le législateur. Le projet de réforme de la loi électorale proposé à la mi-octobre par la Commission électorale prévoit, en effet, que seuls les partis disposant de branches régionales dans plus de la moitié des 27 provinces de l’archipel auront le droit de solliciter le suffrage des électeurs, et que seuls ceux qui auront recueilli plus de 10 % des voix seront autorisés à se représenter lors du scrutin de 2003. Le Parti du mandat national (Partai Amanat Nasional) d’Amien Raïs, le Parti du redressement national (Partai Kebangkitan Bangsa) d’Abdurrahman Wahid, le Parti démocrate indonésien-Combat (Partai Demokrasi Indonesia Perjuangan) de Megawati Sukarnoputri et le Golkar d’Akbar Tanjung, qui seuls disposeront au moment du scrutin de solides réseaux militants nationaux, se partageront donc l’essentiel des sièges à pourvoir. Quant au nombre de sièges réservés aux forces armées à la Chambre des représentants du peuple, il reste fixé à 75, son niveau depuis 1995. Mais les hauts et les bas de la répression conduisent à s’interroger, au-delà des futurs compétiteurs, sur les enjeux d’une mobilisation politique des masses rurales et urbaines alors que les dispositifs mêmes de contrôle des territoires ne sont plus opérationnels en de nombreux points de l’archipel. Le discrédit que l’ «affaire Prabowo » et la découverte des charniers d’Aceh1 en juillet 1998 avaient jeté sur l’armée et qu’a encore renforcé le bilan humain des affrontements de novembre, fragilise l’armature sécuritaire de l’État. L’opprobre affecte désormais les forces de Indonésie

Renaissance de la société civile ou sauve-qui-peut général ?

par Romain Bertrand d

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