IV*

COMMUNICATION

un nouveau trésor (dit de « sevso ») d'argenterie de la basse antiquité,

PAR Mme MARLIA MUNDELL MANGO

Je tiens à remercier M. Will de m'avoir donné la possibilité de vous présenter brièvement un important trésor d'argenterie romaine, qui vient d'être exposé au mois de février à New York1. N'ayant pas un lieu précis de trouvaille — les seuls renseignements qui soient disponibles indiquent une provenance du Liban dans les années 70 — le trésor a été baptisé ' trésor de Sevso ' ou Seuso d'après le nom du possesseur d'un de ses grands plats. Il se compose de quatorze objets en argent et d'un grand chaudron en cuivre dans lequel ces objets furent entassés (fig. 1). L'argenterie, confectionnée, je crois, aux ive et ve siècles, comprend trois objets de vitrine, c'est-à-dire, des plats couverts de scènes décoratives (fig. 2, 6-8) ; quatre objets faisant partie d'un service de table (un plat, une amphore, fig. 9, deux aiguières, fig. 3-4, dont une au moins servait comme oinochoê) ; un bassin et deux aiguières pour se laver ; et quatre articles de bain (un coffret, fig. 5 et deux seaux avec leur aiguière, fig. 10). Sept objets ont sur le revers des indications de poids soit en latin soit en grec.

En général, on peut dire qu'une moitié du trésor est caractérisée par des techniques évoluées de l'époque et des sujets contemporains ou géométriques, qui trouvent beaucoup des analogies dans la partie occidentale de l'Empire, tandis que l'autre moitié est ornée de sujets mythologiques réalisés pour la plupart par des techniques plus traditionnelles qu'on pourrait associer à celles de l'Orient. Des liens étroits de ressemblance quant à la forme, la technique, l'iconographie, et le décor peuvent être établis entre nos objets et des trouvailles d'argenterie faites à une soixantaine d'endroits sur toute l'étendue du monde romain, mais il faut se rendre compte que le lieu de découverte ne correspond presque jamais au lieu d'origine.

Les objets du trésor sont notables non seulement par la variété