M. Mario Roques recherche le sens de l'expression « avoir les piez blans «dans un passage de Villon [Lais, 25-32).
Et se j'ay prins en ma faveur
Ces doulx regars et beaux semblans
De très décevante saveur
Me trespersans jusques aux flans,
Bien ils onlz vers moy les piez blans
Et me faillent au grant besoing.
Planter me faull autres complans
Et frapper en ung autre coing.
On a expliqué les vers de Villon comme faisant allusion au fait que les chevaux à quatre balzanes ne payaient pas jadis de péage. M. Roques pense que celte interprétation n'explique rien, et il montre que ces vers expriment la croyance, répandue sous l'influence des Arabes depuis le Moyen Age, que les balzanes fournissent des indications sur la valeur des chevaux, et que notamment les chevaux à plusieurs balzanes sont en général faibles des jambes. « Chevaux à quatre pieds blancs faillent au besoin»,