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Les Labyades : une phratrie à Delphes ?

[article]

Année 1997 8 pp. 39-49
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Violaine Sebillotte

LES LABYADES : UNE PHRATRIE À DELPHES ?

Le cippe des Labyades, qui a été découvert à Delphes à la fin du siècle dernier lors de la « grande fouille », a connu depuis nombre d'éditions, dont la dernière en date, très complète, revient à G. Rougemont dans le Corpus des Inscriptions de Delphes1. À la suite de ses prédécesseurs, celui-ci commente le règlement comme émanant d'une phratrie de la cité de Delphes2. Intitulant le commentaire proprement dit, « La phratrie des Labyades », G. Rougemont prend cependant soin d'indiquer, en note, que le cippe ne contient pas le terme de phratrie ; celui-ci résulte donc d'une interprétation des éditeurs modernes : « Nulle part dans le texte il n'est dit que les Labyades sont une phratrie, mais le contenu des faces A et Β et le parallèle étroit qu'il est possible d'établir avec les institutions de la phratrie attique des Démotionides de Décélie (...) ne laissent pas place au doute »3.

Dire que les Labyades forment une phratrie - et non un génos4 - permettait en son temps de souligner les fonctions du groupe delphien qui, effectivement, paraissent largement analogues aux groupes dénommés « phratries » à

1 CID, I, Paris, 1977, 26-85. U editto princeps du cippe des Labyades est celle de Th. Homolle, dans BCH, 19, 1895. Je remercie Ch. Le Roy, G. Rougemont, B. Helly et F. Lefèvre pour les précieuses critiques qu'ils m'ont faites lors de l'élaboration de cet article. J'ai le grand regret de n'avoir pu remercier en son temps Jean Bousquet.

2 À la suite de l'apparat critique, G. Rougemont introduit le contenu du texte par cette phrase : « Les Labyades sont une des phratries de la cité de Delphes ». Vient ensuite un résumé de chacune des faces du cippe, où l'éditeur assume la définition qu'il a donnée des Labyades. Ainsi, la face A concerne « le serment prêté à leur entrée en charge par des magistrats de la phratrie », les tages, et « un décret de la phratrie relatif aux modalités d'admission des nouveaux membres »...

3 CID, I, p. 43, n. 68.

4 C'est comme émanant d'un génos que H. Pomtow a présenté le règlement : « Der text enthalt die gesetze des γένος der Labyaden...», Jahrb.PhiL, 1896, 1, p.553. G. Rougemont réfute l'appellation de génos par l'argument du parallélisme avec la phratrie des Démotionides (CID , I, p. 43, n. 68). Sous la plume de Pomtow, il ne s'agissait pas d'une hypothèse argumentée mais d'une affirmation qui reposait implicitement sur ce que l'on croyait alors savoir du génos (définition de G. Grote, History of Greece, vol. Ill, 1849, p.71-75). F. Bourriot (Recherches sur la nature du génos, Paris-Lille, 1976) et D. Roussel (Tribu et cité, Paris, 1976) ont chacun de leur côté démontré le caractère théorique et artificiel d'une telle conception du génos-clun. L'hypothèse d'un génos des Labyades n'aurait actuellement aucun argument en sa faveur. Les seules mentions delphiennes de ce terme sont incluses dans les formules connues ailleurs, « και το γένος », qui ne font qu'associer des descendants directs le plus souvent à des privilèges, ou pis, à des bannissements (F. Bourriot, Recherches... , p.317-322 ;T. Homolle, dans BCH, 23, 1899, p.511 ; J. Bousquet, CID, II, n° 73) .

Cahiers Glotz,Yll\, 1997, p. 39-49

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