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Le développement social local : une catégorie au service du changement

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Fait partie d'un numéro thématique : Territoires, action sociale et développement
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Le développement social local : une catégorie au service du changement

Dominique Mansanti

Maître de conférences en science politique et chercheuse au laboratoire PACTE/ CERAT – Institut d’études politiques de Grenoble.

L

Peu ou prou, la notion de «développement » figure dans toutes les politiques lancées en France depuis les années quatre-vingt. D’apparition récente et provenant des milieux économiques qui l’ont utilisée dans leur analyse du phénomène du sous-développement, la notion s’est répandue dans le champ du social dans la formulation particulière de «développement social local » (DSL). Elle ne répond pas à une définition construite, mais suscite un véritable intérêt et, comme si tout le monde savait ce que sont le développement, le social, le local, elle semble faire évidence. Elle possède aussi – l’observation des terrains locaux et des productions institutionnelles le montre – une force opératoire. Comment expliquer cette force, cette puissance de la catégorie ? On fait l’hypothèse que la naissance du DSL ne tient pas aux sophistications opérationnelles ou méthodologiques qui accompagnent le modèle dans le but de faciliter l’action, mais à la capacité de la catégorie à énoncer les enjeux essentiels pour les acteurs en charge de la solidarité entre les groupes composant le corps social. Ces enjeux se situent sur le plan de l’action et concernent la redéfinition des contenus concrets et des modes opératoires de travail avec les destinataires des politiques publiques et les groupes d’usagers. Ils existent également sur le plan institutionnel. Dans un cadre politico-administratif local largement transformé par la montée en charge des dispositifs d’aide et de lutte contre les précarités et les dépendances et par le renforcement de la décentralisation, le DSL participe, involontairement, aux stratégies de redéploiement et de recherche d’équilibre entre les institutions sociales. Cet article explore cette hypothèse d’un dévoilement des enjeux professionnels et institutionnels par le DSL. Il s’appuie sur les résultats d’une recherche menée en 2003 à la demande de la Caisse nationale des allocations familiales, sur le thème «Territoires et développement social local » (Jacquier et Mansanti, 2003) (1). Reprenant ce qui constitue des points forts de la recherche, il s’attache peu au contenu ou à la méthodologie du développement social local mais privilégie une lecture institutionnelle des raisons de sa diffusion et de son succès. Après avoir dressé une «cartographie » de l’usage de la notion, le texte met en évidence le paradoxe apparent du DSL – flou de la définition mais force opératoire – puis étudie les effets de la catégorie dans le champ où celle-ci se diffuse, celui du travail social et, plus largement, de l’action sociale.

L’appropriation par des acteurs bien spécifiés

Dans sa forme labellisée, la formule «développement social local » fait l’objet d’une appropriation privilégiée par quelques acteurs. S’ils sont peu nombreux, ces acteurs sont, en revanche, bien

Recherches et Prévisions n° 81 -septembre 2005 19 Intervention sociale

(1) Réalisé sous la direction de Claude Jacquier et de Dominique Mansanti, ce travail a réuni plusieurs professionnels et chercheurs du CERAT/ PACTE de l’IEP de Grenoble : Jean-Marc Berthet, Francie Mégevand (Observatoire social de l’Isère), Maryline Mougel, Marie-Agnès Roux (Institut de formation des travailleurs sociaux de l’Isère).

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