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Les grandes et les petites statues d'apôtres de la Sainte-Chapelle de Paris. Hypothèses de datation et d'interprétation

[article]

Année 1997 155-2 pp. 81-101

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LES GRANDES ET LES PETITES STATUES D'APÔTRES DE LA SAINTE-CHAPELLE DE PARIS

HYPOTHÈSES DE DATATION ET D'INTERPRÉTATION *

par Annette WEBER

(Traduction de Françoise MONFRIN)

En hommage à Mme la Baronne Élie de Rothschild

Etat de la recherche et histoire des statues

Les douze statues d'apôtres de la Sainte-Chapelle de Paris sont réputées être les chefs-d'œuvre de la sculp¬ ture médiévale française à l'époque du règne de Saint Louis (1226-1270) (1). A la suite de François Gebelin (2), on a supposé que ces douze statues, bien que réparties en deux groupes stylistiques distincts, avaient été conçues à l'origine comme un cycle destiné à l'église haute de la Sainte-Chapelle, qui devait recevoir les reliques de la Passion obtenues par Saint Louis. Que les statues portent toutes des croix de consécration (3) paraît confirmer, à première vue, l'hypothèse selon laquelle le cycle aurait été achevé pour la dédicace de la chapelle, en 1248 ; par¬ tant, serait écartée l'objection avancée par la recherche française plus ancienne qui, en raison de leurs différences stylistiques, attribuait à certaines d'entre elles une date postérieure à l'époque de construction de l'église (4). Dans un article publié en 1969, Cesare Gnudi expliquait ces différences par la vitalité de la sculpture parisienne au milieu du XIIIe siècle, parcourue par des courants stylistiques divers (5). Pour sa part, Louis Grodecki (6) pensait que ces statues avaient toutes été sculptées à l'époque de la construction de la Sainte-Chapelle, mais qu'il y avait un groupe plus ancien, relevant d'une sensibilité stylistique classicisante, et un groupe plus récent, représentant le style précieux, un style de cour. Gnudi modifia cette hypothèse : il supposa en effet qu'un grand artiste au talent progressivement développé, aurait été capable de sculpter des statues d'une parfaite harmonie classique aussi bien que d'une adresse virtuose. Seules deux statues du quatrième et du cinquième pilier nord de la Sainte-Chapelle sont attribuées par Gnudi à un maître plus récent, qui aurait développé dès l'époque de la construction un langage formel presque maniériste. Cette hypothèse a été admise par la recherche ultérieure (7). Ces statues paraissant assurément datées d'une époque comprise entre 1241 et 1248, elles ont donc été citées à maintes reprises comme des témoignages privilégiés de l'évolution stylistique du milieu du XIIIe siècle, et à ce titre, elles jouent un rôle important pour la datation de la sculpture d'Amiens et de Reims (8). Mais si l'on s'accorde aujourd'hui sur leur datation, en revanche, il demeure comme auparavant des divergences quant au nombre des statues originales con¬ servées, et quant à la répartition des statues dans chacun des groupes stylistiques (9). En effet, il n'existe toujours pas d' «état » précis de chaque apôtre, avec les destructions, les restaurations et les repeints du XIXe siècle. D'autre part, on ne s'est jamais encore posé la question de savoir si ce ne sont pas les modifications architecturales de la Sainte-Chapelle, qui pourraient être à l'origine des différences de facture des statues. Or, dans un édifice royal du genre de la Sainte-Chapelle, c'est un élément qu'il faudrait prendre en considération, car Saint Louis était, semble-t-il, le genre d'homme à modifier sans cesse un bâtiment même s'il était de construction récente — et cela parfois contre l'avis du clergé. C'est ainsi qu'en 1263, le chapitre de l'abbaye de Royaumont, édifiée par

* Je tiens à remercier messieurs les professeurs Klaus Herding et Willibald Sauerländer pour leur aimable soutien et l'intérêt qu'ils ont porté à cette étude. Je remercie également Dany Sandron pour son assistance et les observations importantes dont il m'a fait part.

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