Figures

Chargement...
Couverture collection

Deux escaliers royaux du XIVe siècle : Les « grands degrez » du Palais de la Cité et la « Grande Viz » du Louvre

[article]

Année 1989 147-2 pp. 133-154

restrictedrestricted Cet article contient des illustrations pour lesquelles nous n'avons pas reçu d'autorisation de diffusion (en savoir plus)

Avant de procéder à toute mise en ligne, les responsables des revues sollicitent les auteurs d'articles et d'illustrations pour obtenir leurs autorisations. Dans cet article, la personne disposant des droits sur les illustrations a dû refuser la diffusion libre et gratuite de son travail. Nous avons donc apposé des masques permettant de dissimuler l'illustration (et donc de satisfaire la demande de l'ayant droit) et de laisser un accès libre au texte de l'article.

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 133

DEUX ESCALIERS ROYAUX DU XIVe SIÈCLE :

LES « GRANDS DEGREZ » DU PALAIS DE LA CITÉ

ET LA « GRANDE VIZ » DU LOUVRE

par Mary WHITELEY *

Nous avons retracé ailleurs le développement, à la fin du Moyen Age, de l'escalier en vis qui devient un élément majeur de l'architecture civile française ; mais les origines de ce développement restent à analyser (1). L'examen détaillé de deux escaliers royaux du XIVe siècle, les « grands degrez » du palais de la Cité et la « grande viz » du Louvre, montre comment l'escalier extérieur à volée droite conduisant directement au premier étage, en usage depuis le début du Moyen Age, a engendré un type nouveau. C'est à cette mutation du XIVe siècle que l'escalier français allait devoir sa signification particulière.

En 1298, Philippe le Bel entreprend d'importants travaux de reconstruction et de modernisation dans sa résidence principale, le palais de la Cité à Paris (fig. 1 et 2) (2). Au nord de la cour du Roi est édifiée une « grande salle » beaucoup plus vaste que l'ancienne « salle du roi ». A l'ouest et au sud, la Sainte-Chapelle et la galerie en étage construites par saint Louis sont conservées. La galerie est percée d'une nouvelle porte précédée d'un escalier extérieur pour y accéder depuis la cour.

Les premiers textes font référence à la fois à des « degrez » et à un « perron de marbre » dans cette partie de la cour. Mais l'incompréhension du sens qu'avait le mot « perron » au XIVe siècle a entraîné une confusion tant sur la position que sur le rôle du perron de marbre. Pour Jean Guerout, la longue volée de marches qui conduit à la Galerie mercière ne reçoit son nom de « grands degrés » qu'au XVIIIe siècle et est connue durant tout le Moyen Age comme « le perron » (3). Pourtant, dans les trois textes du XIVe siècle qui le décrivent, l'escalier proprement dit est appelé « les degrez » ou « les grands degrez » (4) ; il y est fait de nombreuses fois référence sous ces deux termes au XVe et au XVIe siècle, et c'est seulement au XVIIe siècle qu'il devient « le perron » (5).

Dans son acception médiévale, un perron est une « grosse pierre » (6). Le perron de marbre du palais de la Cité était une grande dalle taillée dans le célèbre marbre noir de la table de marbre de la grande salle (7). Guerout pense que cette dalle était située au sommet des grands degrés (8), mais plusieurs descriptions indiquent clairement sa position, au pied des marches. Le Journal d'un bourgeois de Paris raconte comment, pendant l'insurrection de Paris du 12 juin 1418, les cadavres de sept officiers royaux « furent deux jours entiers au pié du degré du palays sur la pierre de marbre » (9). La Cronique du roy Françoys nous apporte un autre témoignage car, lors de la visite de Charles Quint à Paris le 1er janvier 1540, François Ier reçoit l'empereur dans la cour du Mai « au pied des grands degrez, près le perron de marbre » (10). Le texte suggère que le perron de marbre était, non une partie de l'escalier extérieur, mais un ouvrage indépendant situé au pied des marches. L'hypothèse est confirmée par Y Ordinaire de Paris de 1484 : les « œuvres et réparations » entreprises à la fois aux « grands degrés » et à la « pierre de marbre » montrent que cette dernière était portée par des maçonneries autonomes (11). L'identification d'un perron de marbre distinct de l'escalier est importante, car elle permet d'isoler les fonctions de l'un et de l'autre.

Selon toute vraisemblance, le perron de marbre est une pierre de justice (12) qui, suivant une très ancienne tradition, se compose d'une sorte d'estrade en maçonnerie s'élevant au-dessus du sol pour conférer l'autorité à celui qui promulgue la loi (13). Plusieurs textes concernant le perron de marbre confirment cette fonction ; c'est

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw