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Oiseaux, quadrupèdes et monstres sur un vase de Glanum : données nouvelles pour l’interprétation des signes zoomorphes des céramiques de la fin de l’âge du Bronze

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Actualités scientifiques

344 Bulletin de la Société préhistorique française Oiseaux, quadrupèdes et monstres sur un vase de Glanum : données nouvelles pour l’interprétation des signes zoomorphes

des céramiques de la fin de l’âge du Bronze

José Gomez de Soto, Alain Nicolas

Il ne s’agit pas dans cette note de revenir sur la question de l’origine du système de signes du Bronze final III, ni d’en proposer une grille d’interprétation, mais seulement d’attirer l’attention sur un anthropomorphe original et de discuter la lecture des signes zoomorphes, à la lumière d’une découverte de Glanum restée longtemps inédite (Nicolas, 2019).

Le vase de Glanum

Du site antique de Glanum/ Saint-Rémy-de-Provence, célèbre pour ses vestiges des temps de l’indépendance gauloise et de la période romaine, H. Rolland (1968) fit connaître des céramiques caractéristiques du Bronze final, dont des tessons portant des signes. D’une autre série de tessons recueillie en 1969 par M. Bergier à peu de distance de l’emplacement des travaux d’H. Rolland, retient particulièrement l’attention une jatte au fort diamètre oral (env. 44 cm) d’un modèle classique du Bronze final IIIb. N’en sont connus que six fragments non jointifs de sa partie supérieure, certains réunissant plusieurs tessons, qui portent une frise de signes limitée par de triples sillons horizontaux, deux sillons analogues soulignant l’ouverture et trois l’angulation du récipient. On ne peut préciser si les signes étaient organisés en bande continue ou scandée par des barres verticales la divisant en métopes. Peut-être un trait vertical (fig. 1, 2/ a) était-il une barrette de séparation de métopes ? L’ordre original des six fragments est inconnu, et leur numérotation évidemment arbitraire. Les signes de cette jatte sont réalisés au trait simple, comme il en va sauf exception hors du Languedoc occidental et de Catalogne, à l’exception des deux signes en sablier (fig. 1, 2/ c et 4/ b), ce qui les rapproche du faciès stylistique mailhacien et catalan. Les incisions étaient rehaussés d’un pigment rouge, procédé déjà observé en Gaule du Sud (Louis et Taffanel, 1955, p. 92). Les signes ou leurs variantes se rattachent à des familles déjà répertoriées (Gomez de Soto, 2003 ; Nicolas et Combier, 2009, p. 97), tels que chevrons (fig. 1, 4/ a), anthropomorphes (fig. 1, 1/ c, 2/ d, 3/ b, 4/ e), zoomorphes (fig. 1, 1/ a-c et e ; 3/ a ; 4/ d), zigzags verticaux (fig. 1, 5/ b et 6/ b-c), barrette à extrémités bifide (fig. 1, 4/ c). Un signe en sablier peut être à rapprocher de ceux en 8 ou en H couché (fig. 1, 2/ c et 4/ b). Trois signes barbelés horizontaux superposés (fig. 2, 1/ g) sont ou des signes en arête de poisson, ou des anthropomorphes décapités par la fracture. On note un signe de type inédit en forme flèche couchée ou verticale à extrémité en simple ou double chevron (fig. 1, 1/ d et f et 2/ b). Des éléments trop incomplets restent indéfinissables (fig. 1, 2/ a, 5/ a, 6/ a).

Une figuration de véhicule

Une figuration de véhicule est insérée parmi les signes. À quatre roues indiquées par de simples gros points, deux animaux – présumés quadrupèdes – dont ne subsistent que les arrière-trains le tractent (fig. 1, 3/ c). Une telle insertion d’image de véhicule au sein d’une bande de signes trouve des parallèles à Moras-en-Valloire (Drôme) (Nicolas et Combier, 2009) et à Sublaines (Indre-et-Loire) (Cordier, 1975).

Un second véhicule ?

Le motif 5/ a échappe à la grammaire des signes et reste d’autant plus difficile à interpréter qu’il est incomplet : le timon d’un quadrige ou d’un chariot, avec figuration de deux jougs, voire de quatre animaux tracteurs indiqués que par leurs seules têtes ? Hypothèses fortement fragilisées par le fait que l’iconographie du Bronze final et du premier âge du Fer ne documente pas de tels attelages (Cordier, 1975, fig. 3 ; Pare, 1987 et 1992, p. 177 sq.).

Les signes anthropomorphes

Les signes 1/ c et 3/ b, classiques, ne nécessitent pas commentaire. Il n’en va pas de même pour l’anthropomorphe 4/ e, pour lequel une sorte de trapèze ouvert fait office de tête.

La tête représentée par un cercle voire une ocelle

comme à Rancogne (Charente) (Gruet et al., 1997) ou Polignac (Haute-Loire) (Delporte, 1972) n’est qu’une variante du point usuel. En revanche, sur un tesson de «Le réalisme intellectuel primitif s’oppose […] au réalisme visuel […] d’une part, le dessin contient des éléments du modèle qui ne se voient pas, mais que l’artiste juge indispensables, inversement il néglige des éléments du modèle […] qui sont pour l’artiste dénués d’intérêt. » G.-H. Luquet, 1930, p. 68

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