Nicolas TEYSSANDIER

Un gisement belloisien sur les bords de la Seine: le Closeau à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine)

Avant la découverte du Closeau, les données sur les groupes humains du Tardiglaciaire postérieurs au Magdalénien dans le centre et le sud du Bassin parisien restaient parcellaires et délicates à interpréter (Bodu et Valentin, 1997). Les gisements connus étaient peu nombreux et surtout, ils manquaient essentiellement de données chronostratigraphiques. Depuis le début des années 90, sous l'impulsion du projet collectif de recherche Habitats et peuplements du Tardiglaciaire dans le Bassin parisien coordonné par M. Julien (Bodu et al., 1994), de nouveaux jalons sont posés et comparés notamment avec les recherches entreprises depuis les années 80 par J.-P. Fagnart et son équipe dans la vallée de la Somme (Fagnart, 1997a et b). C'est donc à cette époque "charnière" de la recherche que le site du Closeau, localisé sur la commune de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) est découvert en octobre 1994 sur le

tracé de l'autoroute A 86. Situé dans le centre du Bassin parisien, à 5 km en aval de Paris, il est distant d'environ 300 m de la Seine et implanté sur sa rive gauche (fig. 1). Le Closeau se caractérise comme une occupation de fond de vallée, dominée par le Mont Valérien à l'est et les coteaux de la Jonchère au sud.

Position chronologique et stratigraphique des occupations tardiglaciaires du Closeau (d'après Bodu (dir.), 1998)

Outre l'importance de la surface fouillée (près de 25 000 m2) et les possibilités d'interprétation palethno- graphique, l'un des intérêts majeurs du Closeau réside

Bulletin de la Société Préhistorique Française

2000, tome 97, n° 2, p. 211-228